jeudi 4 décembre 2014

Consolez, consolez mon peuple. Isaïe 40,1-11 (7 décembre 2014)


Deuxième étape avant Noël, le temps de l'attention,
de l'écoute, de la consolation.
Quelle tendresse dans les mots du prophète Isaïe :
"Consolez, consolez mon peuple.
Voici le Seigneur Dieu. Comme un berger, il fait paître son troupeau :
son bras rassemble les agneaux,
il les porte sur son coeur."
Le Créateur qui nous serre contre lui pour nous montrer son amour.

Avons-nous assez de coeur, d'attention pour consoler nos proches ?
Ceux qui retiennent leurs larmes mais qui ont le coeur si gros,
ceux qui se forcent à sourire alors que leur visage dit le contraire,
savons-nous les voir ?
Osons-nous un mot, si pauvre soit-il, un geste, un baiser
pour dire notre affection, notre proximité
à ceux qui luttent contre la maladie, la solitude,
à ceux pour qui se lever chaque matin n'est pas facile ni léger ?
Ne restons pas stoïques, bloqués, maladroits,
cassons l'armure, parlons, soyons tendres.

"Consolez, consolez mon peuple."
C'est ce qu'a fait et dit le pape en Turquie.
Aller prier à la mosquée bleue, n'est-ce pas un geste de réconfort,
de soutien pour tous les musulmans qui sont les premières victimes des terroristes ?
Affirmer que nous aussi chrétiens connaissons aussi hélas des fondamentalistes parmi nous,
n'est ce pas redire la fraternité de tous les croyants à la suite d'Abraham ?
Demander au patriarche de Constantinople de le bénir,
n'est ce pas un geste très fort pour consoler tous ces chrétiens qui ne comprennent pas que nous soyons encore divisés en 2014 ?

"Consolez, consolez mon peuple."
Les volontaires des O.N.G. en Afrique pour vaincre Ebola,
le Samu social, la maraude, les accueils des gens à la rue,
ils sont légion dans nos pays, ceux qui, professionnels ou bénévoles,
tentent de soulager la misère, d'effacer les pleurs,
de faire naître un sourire sur des visages abîmés trop tôt par la rudesse de la vie.

Si un proche s'autorise à pleurer devant moi,
que je n'ai pas peur, mais que je sache le consoler, l'entourer, l'aimer !

J.T.


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