lundi 30 janvier 2012

BONHEUR de CROIRE ? VOUS AVEZ DIT " BONHEUR" ?

Ce week end, nous étions une vingtaine " autour " de la foi en la résurrection de Jésus. La lecture des textes, les échanges nous ont permis d'approcher un peu plus, un peu mieux...peut être , cette incroyable nouvelle qui a bouleversé la vie de Marie de Magdala, de Jean, de Pierre, de Paul et de tant d'autres depuis :
Il est VIVANT, ce Jésus mort sur la croix comme un criminel.

Naturellement, nous ne nous sommes pas contentés de lire les Ecritures, ce qui n'est déjà pas si mal !, nous nous sommes demandés si cette foi transmise par les apôtres nous aidait à vivre, nous faisait avancer dans l'existence.
Nous n'avons pas pu ne pas constater que la transmission semblait souvent arrêtée dans les familles, dans les communautés. Combien de jeunes disent à leurs parents chrétiens : " Vous nous avez donné des valeurs, la justice, la lutte contre les exclusions,  contre le racisme...." mais la source de ces valeurs, Jésus, paraît absente. Et qu'en sera-t-il à la génération suivante ?

Ce constat, banal certes ,est  douloureux et parfois culpabilisant. Notre monde a changé, la foi religieuse n'est pas la seule réalité qui semble si difficile à transmettre, nous avons cru que l'engagement suffirait ..... tant de paramètres peuvent être évoqués justement.

C'est alors qu'un sage dans l'assemblée s'est exclamé : "Et si nous n'avions pas su partager le bonheur de croire ? "

mercredi 25 janvier 2012

INTEGRISMES : DANGER.

Hier soir, le café interreligieux à Hérouville avait pour thème : l'intégrisme, une tentation du croyant ?

L'intégrisme , qu'il soit religieux, politique, économique ... est cette posture qui consiste à penser avoir absolument raison contre tous les autres. Il n'est malheureusement pas réservé aux religieux. Une participante a fait remarquer que le mot intolérance serait peut être plus approprié, plus facile à comprendre.
Hier, pasteur, imam, prêtre catholique, nous avons reconnu les ravages de l'intégrisme dans nos religions. Les participants ont dû être surpris de se rendre compte que c'était le musulman qui affirmait le plus que l'intégrisme était une tentation des croyants. Plusieurs fois, il a insisté sur son rôle qui est de combattre et de prévenir les courants intégristes dans sa mosquée, spécialement chez les jeunes.

L'intégrisme n'est il pas essentiellement un réflexe de peur, de citadelle assiégée ?


Chez les catholiques, les intégristes ne reconnaissent pas une autre manière de vivre en église que la leur. La reconnaisance de spiritualités, de manières diverses de prier, de chercher est interdite. Les Actes des Apôtres et les Lettres de Paul faisaient déjà état des combats entre  Judéochrétiens et Paganochrétiens pour vivre dans la même église. Il ne peut y avoir d'unité que si les différences sont acceptées. La peur de l'autre radicalise la position intégriste.
Où qu'il habite sur la terre, chacun sait qu'il n'y a pas qu'une religion, la sienne ! En France , les mosquées, les temples évangéliques sortent de terre. L'intégrisme ne voudrait que sa religion et les autres sont ses ennemies.

Personne n'est tenu de confesser une religion pour avoir une place dans la cité. Il est possible de professer l'athéisme sans être inquiété, ce qui n'est pas vrai partout dans le monde actuel.
Beaucoup cherchent dans des spiritualités sans Dieu le sens de la vie.
Tous ces bouleversmeents raidissent encore plus la position intégriste qui pense que la foi se meurt, et que le monde sombre, qu'il faut revenir au " bon vieux temps " où nous n'étions qu'entre nous.

Se connaître, oser se parler, oser dire nos désaccords permet le respect de l'autre. Les autres religions ouvrent mon esprit à la recherche de Dieu qui n'est pas le fait que des gens de mon église. Cette écoute amicale et bienveillante me confirme également dans ma tradition. Ecouter des Musulmans, des Juifs, des Protestants élargit mes horizons et me renvoie à ma propre appartenance écclesiale.



Longue vie !!! au café intereligieux.