samedi 31 janvier 2009

Il parle avec autorité !

Marc 1,21-28.


Dans l'évangile le plus ancien, celui de Marc, il est fortement souligné combien le Rabbi de Nazareth parlait avec autorité. D'où vient cette reconnaissance du bien fondé de l'enseignement de Jésus ?

Dans les quatre évangiles, le Christ ne parle pas en son nom propre, mais au nom de Celui dont les Juifs ne doivent pas prononcer le nom. Le Dieu de Moïse, des prophètes, Celui dont Abraham, le père des croyants, est appelé l'ami, Jésus le nomme " Père ". Dans ses actes, dans ses paroles, Jésus ne se déclare pas fondateur d'une nouvelle religion, il vient nous révéler que l' Eternel est un Père.

L'autorité de Jésus vient du fait que ses paroles et ses actes sont en concordance, ce qui n'est pas si fréquent dans nos vies. Nous sommes trop souvent de beaux parleurs, mais nos actes ne suivent pas. Lui , Jésus, déclare " ceci est mon corps " et il lave les pieds de ses disciples.

Le " doux, gentil voire gentillet " Jésus des catéchismes et des discours pieux ! n'hésite pas à chasser les vendeurs du Temple de Jérusalem, à traiter ses contradicteurs de " sépulcres blanchis " lorsqu'ils enferment la Bonne Nouvelle dans des rites et des préceptes mortiféres.

Jésus a pû être pris au sérieux parce qu'il ne s'est pas enfermé dans une superbe solitude religieuse, loin de la foule. Il a été traité " d'ivrogne et de glouton " parce qu'il savait partager les bons moments de l'existence avec ses proches.

Lors de ses rencontres, il parlait avec chacun avec autorité, en ce sens qu'il osait aborder le coeur de la vie de ses compatriotes. L'argent avec Zachée, la recherche religieuse avec Nicodéme, l'amour avec la Samaritaine.

Jésus, inlassablement, a ouvert des chemins, a permis un avenir à ses disciples, aux malades guéris, aux pécheurs pardonnés. Toute son existence, ses actes, ses paroles, annonce la Vie du Père plus forte que nos morts, nos impasses, nos échecs.

Jésus parlait avec autorité, il allait toujours à l'essentiel, ne s'embarassant pas de tous les détails religieux qui ne sont souvent que des accessoires encombrants. A sa suite, François d'Assise, l'abbé Pierre et bien d'autres ont été des témoins de cette autorité. Marchons à leur suite.

cafe interreligieux.

Chaque premier mardi du mois à 18h30 au Café des Images à Hérouville.


Le 3 Février : Communautarisme : réalité ou fantasme ?


Avec la participation de membres des communautés catholique, musulmane, protestante.


Un café interreligieux :

pour se parler, s'écouter, se connaître,

pour discuter, oser se dire nos accords, nos divergences,

pour combattre le repli identitaire.

mardi 27 janvier 2009

Profond malaise !

Dans le journal La Croix de ce mardi 27 janvier :

François Garnier, archevêque de Cambrai , voit dans la main tendue aux intégristes " une épreuve pour beaucoup de prêtres et de laïcs qui s'épuisent à faire passer le vrai sens de Vatican II. Ils souffrent car ils se sont sentis calomniés, de manière hautaine et orgueilleuse. C'est quand le pardon est le plus difficile qu'il est nécessaire. Mais cela suppose l'humilité des deux parties : je ne la vois pas du côté des intégristes qui depuis quarante ans, n'ont cessé de mépriser les prêtres et la plupart des évêques."


Un des quatre évêques ayant tenu des propos négationnistes, Maurice Gardés, archevêque d'Auch, déclare : " On ne peut être chrétien en niant l'anéantissement de six millions de juifs. Nos amis juifs ne peuvent que se sentir méprisés par la décision de l'Eglise d'accepter en son sein un évêque qui défend une thèse négationniste."


Jérome Vignon, président des Semaines sociales de France estime que " si ces évêques ne font aucun geste de réconcilation, la communion ne sera pas respectée. Du côté des laïcs; je crains un scepticisme enves la hiérarchie."

vendredi 23 janvier 2009

Quel homme politique a écrit ?

GANDHI.

Ca n'existe pas, ça n'existe pas ?

Robert Desnos écrivait :
" Une fourmi de dix huit mètres avec un chapeau sur la tête,
ça n'existe pas, ça n'existe pas ."

Peut être pensons nous la même chose, même si nous n'osons l'avouer, lorsque nous lisons ce passage de Marc 1-,15-18.
" Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : ils prendront des serpents dans leurs mains, et , s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades sen trouveront bien." Quant à moi, je n'ai jamais pris de serpent dans mes mains, ni bu du poison. Alors, ces paroles de Jésus ressuscité, ça n'existe pas, ça n'existe pas ?
Et si Marc avait utilisé ces images choquantes pour nous dire que le pire n'est pas toujours le plus sûr, que l'utopie, le rêve ne sont pas du temps perdu, que le réalisme financier n'est pas la meilleure gouvernance économique. En un mot que la résurrection permet de soulever les montagnes, de tracer des chemins dans les déserts, de refuser la désespérance des réalistes qui ne peuvent imaginer un quelconque changement. Disciples amoureux du Ressuscité, nous croyons que les serpents et les poisons peuvent être tués, détruits, que la justice et la tendresse sont plus forts que toutes les armes de toutes nos guerres.

Paul de Tarse a commencé sa vie en participant à la persécution des premiers chrétiens. Sur la route de Damas, l 'Eternel lui a fait comprendre que son zèle religieux n'était qu'un poison mortel et il a reconnu l'innocence du Nazaréen crucifié injustement un vendredi au Golgotha. La voix du Ressuscité lui est devenue familière. Paul a alors mis toute son énergie à transmettre la Bonne Nouvelle du Nazaréen , sans redouter tous les obstacles qu'il a pu rencontrer sur sa route.

A l'époque des croisades, François d'Assise n'a pas eu peur de tenir en ses mains les serpents de la haine religieuse. Il est allé discuter avec le chef musulman, s'entretenir du Dieu dont tous les deux se réclamaient, de la justice et de la non violence du Rabbi de Nazareth. Ses amis pensaient qu'il serait arrêté, voire tué, François est revenu sain (t) et sauf de cette rencontre prophétique.

Le père Musallam, curé catholique de Gaza a écrit le 17 janvier : " Puissent les loups et les agneaux un jour vivre ensemble et les taureaux et les louveteaux brouter ensemble et les enfants être capables de mettre leurs mains dans la gueule des serpents sans en être blessés."

Nous qui ne vovons pas à l'époque de Paul, pas plus qu'à celle de François, qui n'habitons pas à Gaza, n'ayons pas peur de prendre en nos mains les serpents de l'exclusion, de l'indifférence moderne, du racisme, des injustices. C'est en leur tordant le cou que nous serons témoins de la Vie du Très Haut dont l'Espèrance n'est pas un opium ou un poison mais un breuvage délicieux qui scelle la rencontre de l'Autre par la proximité des autres.

mardi 20 janvier 2009

Quel grand homme politique a écrit ?

Je ne suis pas un homme de lettres ou de sciences.
J'essaie simplement d'être un homme de prière.

C'est la prière qui m'a sauvé la vie.

Sans la prière, j'aurais perdu la raison.

Si je n'ai pas perdu la paix de l'âme malgré toutes ces épreuves,
c'est que cette paix vient de la prière.
On peut vivre quelques jours sans manger,
mais non sans prier.

La prière est la clé du matin
Et le verrou du soir.

La prière, c'est une alliance sacrée
entre Dieu et les hommes.

( un des grands acteurs du XXème siècle )

samedi 17 janvier 2009

Une simple présence


Au chapitre trois du premier livre de Samuel, v3-10.19, nous est racontée une histoire qui au premier abord est gentillette, un joli conte pour les petits enfants. Le jeune Samuel est réveillé la nuit, et il imagine que c'est Eli qui l'appelle, le prophète qui vit dans le temple où se trouve l'arche de Dieu. Qui d'entre nous ne rêve, n'entend des voix la nuit ? Mais l'affaire est un peu plus compliquée lorsque Samuel se rend compte que ce n'est pas le vieil Eli qui l'appelle mais le Seigneur.

Ce récit très ancien de l'Ancien Testament nous redit les " fondamentaux " de la foi. Comme un sportif, comme un artiste, il est bon pour les croyants que nous sommes de refaire nos gammes, nos étirements, de pratiquer les exercices qui nous permettent de progresser. Cette histoire nous redit que le Seigneur ne cesse de nous appeler. Quatre fois, Samuel croit que c'est Eli qui l'appelle par son nom, quatre fois ! Le Dieu de Moïse, le Dieu de Jésus ne se taît pas malgré les apparences .Il ne cesse de nous appeler, de nous faire signe, de vouloir entrer en communication avec nous. Dans le déluge actuel de feu et de mort en Palestine , le Très Haut nous parle par la voix de tous ceux, Israéliens, Palestiniens qui crient que la guerre ne peut apporter la paix et la justice qui est sa condition nécessaire. Ce n'est pas vrai de croire que tous les Juifs , que tous le Musulmans entretiennent la haine, la guerre. Il en est à Gaza, à Jérusalem, en France qui agissent pour la paix. Dans la paroisse saint Léon à Paris, communautés musulmanes, juives et chrétiennes se sont réunies cette semaine pour prier, se rencontrer, se parler, appeler à la paix. Le Très Haut nous parle, nous fait signe à travers nos amis, nos proches qui nous donnent leur fidélité, leur amitié, leur bonté ,leur patience et leur compassion lorsque nous n'allons pas bien.
Certes, l'histoire chrétienne n'est pas toujours fidèle à la Bonne Nouvelle du Nazaréen, mais n'oublions pas trop vite François d' Assise, Etty Hillesum, l'abbé Pierre et tant d'autres anonymes , chrétiens ou non comme la juive Etty, dont la vie est un reflet de la Lumière de Dieu sur notre terre.

Le jeune Samuel nous rappelle un autre aspect de notre espérance, aussi fondamentale que le premier. Seul, il n'aurait pas compris qui l'appelait la nuit. L'enfant a besoin d'un autre, du prêtre Eli, l' ancien !, le témoin de la croyance en la présence de Dieu, qui discerne enfin, au troisième appel ! que c'est Dieu lui même qui fait signe à son jeune compagnon. Nous chrétiens, lorsque nous parlons de l'église, nous pensons tout de suite à une organisation, à des réglements, à des questions de pouvoir, de hiérarchie, alors que la dialogue entre Eli et Samuel nous redit l'essentiel de l'église, plusieurs siècles avant sa naissance!!!! Pour que la foi reste vivante, amicale, qu'elle ne devienne pas un idéal moral spirituel, une réponse philosophique, je ne peux demeurer seul. J'ai besoin de discuter, d'apprendre, de prier, d'agir avec d'autres. Comme Samuel, c'est dans le dialogue que je saurai si ce que je dis du Créateur est le fruit de mes seuls rêves , de mon imagination, ou de l 'Espérance que Jésus m'a donnée. Lire ensemble la Bible, se retrouver pour discuter du sens de notre existence, pour louer l'Eternel, ne pas rester seul, peut nous donner réellement paix et joie , force et espérance pour vivre la Bonne Nouvelle de Jésus au plus quotidien de notre quotidien.


mercredi 14 janvier 2009

J'ai lu ces derniers jours dans la presse


La mort n'est jamais complète, il y a toujours puisque je le dis, une vie, la vie à se partager.

Paul ELUARD.

J'ai lu ces derniers jours dans la presse :

Le congrés mondial des imams et des rabbins pour la Paix organise un convoi humanitaire pour apporter des produits de première nécessité à Gaza. Ce convoi partira d'Amman le 18 janvier et fera étape à Sderot, ville israélienne. Il sera constitué d'imams, de rabbins, de chrétiens et de personnalités de la société civile.


The Observer, journal anglais, a publié une lettre ouverte de rabbins, d'universitaires, d'hommes politiques juifs britanniques appelant à un cessez le feu immédiat à Gaza.
La guerre, écrivent ils, va " renforcer l'extrémisme, déstabiliser la région, exacerber les tensions à l'intérieur d'Israël."


Le président de l'Eglise protestante d'Allemagne a accusé la première banque de son pays et son patron d'idôlatrie envers le nouveau veau d'or : la quête de profits trop élevés. Wolfang Huber a espéré que " plus jamais un PDG de la Deutsche Bank ne fixe un objectif insoutenable de 25%, alors qu'il sait qu'il finira par s'effondrer."
La charge a paru si violente que la banque s'est fendue d'un communiqué de protestation !


Fidel Moungar, chirurgien à Alençon, a été premier ministre du Tchad d'Avril à Novembre 1993. Il siège ,parmi d'autres habitants, au conseil de démocratie locale !!!!
" Si vous ne voulez pas être géré par les autres, prenez part à la gestion " déclare-t-il. " J'ai si souvent parlé que j'adore me taire. Et puis je ne suis pas là pour faire valoir mes idées, même si je suis prêt à les défendre bec et ongles, mais pour être utile, si je peux."


Samedi 17 janvier à 20h à la maison diocésaine à Caen, Claude Rault, évêque du Sahara donnera une conférence à partir de son livre : Désert, ma cathédrale. DDB.
" Dieu n'est pas une vérité à croire et à proclamer, une morale à suivre, mais une expérience à vivre. En Algérie, il ne nous est pas donné de révéler le Christ à travers une parole publique.C'est une sérieuse limite, mais peut être aussi une heureuse provocation ! Notre monde souffre d'une telle inflation de parole. Etre présents en ayant les mains nues. Vivre avec tous au nom de la gratuité de l'Amour de Jésus. Demain ne nous appartient pas."


samedi 10 janvier 2009


Dans les eaux troubles du JOURDAIN.



Marc, 1,7-11.

Troubles les eaux du Jourdain ? Troubles et troublées, non par la pollution mais par ceux qui s'y baignaient pour recevoir des mains du Baptiste un baptême pour demander pardon de leurs fautes. Il devait y avoir du monde . Matthieu nous dit que " Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain s'y rendaient." Luc précise qu'il n'y avait pas que du beau monde ; des soldats, c'est à dire des mercenaires juifs collaborateurs des Romains et des collecteurs d'impôts, eux aussi à la solde de l'occupant. Le Baptiste accueillait ces " pécheurs publics " mis au ban de leur religion. Il accueillait surtout toutes celles et ceux qui étaient lassés des sacrifices de viande et des ablutions rituelles au Temple de Jérusalem, dirigé par des Grands Prêtres collaborateurs de Rome. Il accueillait aussi tous ceux qui étaient déroutés par la complexité des règles de pureté des Pharisiens dans les synagogues.
Jésus se retrouve au milieu de cette foule, où se mêlent les " bons et les mauvais ", car il aime tous ces gens qui, quelle que soit leur vie, cherchent l'Eternel. " Seigneur, tout mon désir est devant toi, et rien de ma plainte ne t'échappe." Psaume 37. Plus tard, bien plus tard, les disciples s'interrogeront sur la présence du rabbi de Nazareth dans ces eaux peu " catholiques " du Jourdain. Le seul qui n'a pas commis le péché, la rupture avec le Très Haut, pourquoi se glissait il dans la file de ceux qui demandaient pardon à Dieu , en compagnie des pécheurs publics ?

Pourquoi ? Parce que Jésus regardait, aimait ces hommes, ces femmes dont les fautes n'avaient pas éteint le désir de vie, d'espérance, d'avenir. Il devait être heureux de se " mouiller " avec eux.

Les quatre évangiles racontent cet épisode au début de la mission de Jésus. Le baptême de Jésus au Jourdain est un des textes majeurs où l'Eternel révèle l'identité de ce Juif de Nazareth venu se faire baptiser par son cousin, Jean. " C'est toi mon fils bien aimé; en toi j'ai mis tout mon amour." Le baptême, la transfiguration et les récits de résurrection sont des temps exceptionnels de révélation. Dieu ne se manifeste pas dans le Saint des Saints, cet espace sacré au coeur du Temple. Il ne se révèle pas dans la prière confiante et communautaire d'une synagogue un jour de Shabbat. Le Seigneur, le Dieu d'Abraham, d'Isaac, de Jacob, le libérateur de Moïse et de son peuple, n'a pas peur de " se perdre " parmi cette foule bigarrée, dans les eaux naturelles et non sacrées du Jourdain, en compagnie d'un prophète original qui accueille, sans faire le tri, tous ceux qui souhaitent changer de vie.

Notre Jourdain, c'est notre quotidien, c'est le quotidien du monde avec ses pleurs, ses guerres, ses impasses, avec ses amours, ses rires d'enfants, ses enthousiasmes. C'est là et non dans les chapelles , les sacristies, que le Père nous invite à vivre, à bien vivre, à aimer, à lutter, à prier. S'il y fait froid comme ce matin, ne nous plaignons pas et attendons le beau ciel bleu de ce jour, la tendre lumière hivernale, reflets du regard amical de Jésus sur nos vies.

C'est le dernier envoi par email. Maintenant je vous donne rendez vous le mercredi et le samedi sur mon blog. Bonne journée.
Jacques

samedi 3 janvier 2009

La belle histoire

A l'heure de la guerre toujours présente en Palestine et de la paix toujours différée, il peut paraître un peu déplacé de parler des rois mages. Mais, lisons ce texte de Matthieu afin qu'il nous aide à vivre et à croire.
Matthieu est le seul de la " bande des quatre " ! qui nous relate cette histoire. Le texte ne nous dit pas qu'ils sont rois et ne nous donne pas leurs noms. La tradition s'en chargera et y reconnaîtra un blanc, un noir, un jaune. De fait, c'était bien là l'intention de Matthieu : montrer que tous les peuples de la terre, et pas seulement les Juifs, peuvent reconnaître l'enfant de Bethléem comme celui qui est le but de leur prière, de leur méditation, de leur recherche philosophique. Lorsque Jean Paul II a rassemblé des croyants de toutes religions, confessions, monothéistes, polythéistes ( indiens d' Amérique ) athées ( bouddhistes ), il mettait ses pas directement dans ceux de Matthieu. Certains n'ont pas vu son initiative comme une " belle histoire " mais comme une perte scandaleuse de l'originalité chrétienne!!!!!! Il faut toujours lire l'Evangile dans notre temps pour en mesurer l'impact et ne pas le laisser dans le chloroforme des histoires du passé.

Avez vous imaginé Joseph, Marie, leur bébé et.................leur âne traditionnel ! revenir à Nazareth ( en passant par l'Egypte selon Matthieu ) avec de l'or, de l'encens et de la myrrhe ? L'encens, il y en avait au temple de Jérusalem, qui brûlait sur les autels, symbole de la prière qui monte vers le Seigneur. La myrrhe faisait partie des aromates pour embaumer les morts. Pour un couple qui vient d'avoir un bébé, sympa !!!!!!!!!!!!! et l'or , la valeur toujours refuge des épargnants . J'imagine les conversations des voisins à Nazareth : où il l'ont trouvé leur lingot ? Pour qui il se prend, Joseph, ce n'est qu'un charpentier, qu'il reste à sa place !!!!! Naturellement, ces cadeaux sont symboliques, mais prenons les à la lettre, pour une fois ! Ce sont des cadeaux royaux, des cadeaux bling bling, des cadeaux qui en mettent plein la vue. Comme souvent ils sont plus ajustés à ceux qui les donnnent qu'à ceux qui les reçoivent, mais ils sont acceptés. Le Trés Haut connaît et aime nos existences réelles, concrètes et non idéalisées, sublimées, confites en piété. Alors Il accepte nos cadeaux, les nôtres, nos prières, nos vies, nos luttes pour la justice, même si elles ne sont pas toujours au top ! Ce sont les nôtres, c'est le seul point essentiel. Oser parler à Dieu à partir de chacune de nos existences et non d'un savoir vivre religieux formaté, prêt à penser, à prier, à vivre.


Les mages viennent de loin, d'Orient, de l'Arabie ? de la corne de l'Afrique ? Cherchant le sens de l'existence dans les astres, ils ont suivi longtemps une étoile pour arriver en Judée. Notre vie est souvent ressemblante à la leur. La paix, entre les peuples, en nous même, est le fruit d'un long périple pas toujours " un long fleuve tranquille ". Pensons à Gaza , pensons à notre propre recherche de point d'équilibre personnel. Dans la foi, les mages nous rappellent que la foi au Dieu de Jésus n'est pas de l'ordre de la réponse formatée à une question universelle : Dieu existe t il : OUI ? Non ? tapez sur la bonne touche.
C'est la marche de toute une vie , les yeux scrutés sur l'étoile qui nous a été donnée, que nous avons un jour découverte et gardée précieusement au fond de notre coeur. La prière comme un moment passé avec un ami, l'exemple de l'abbé Pierre, la communauté qui devient peu à peu un lieu de vie, de partage, d'espérance...................Les étoiles sont nombreuses au dessus de nous, nos étoiles de la foi le sont aussi. En les suivant, en n'ayant pas peur de la longueur du voyage et de ses difficultés, nous aussi nous pouvons déposer nos cadeaux devant cet enfant qui nous manifeste la jeunesse de l'Eternel.

jeudi 1 janvier 2009

2009

Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir,
Et l'envie furieuse d'en réaliser quelques uns.
Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer
Et d'oublier ce qu'il faut oublier.
Je vous souhaite des passions
Je vous souhaite des silences
Je vous souhaite des rires d'enfants.
Je vous souhaite de résister à l'enlisement, à l'indifférence.
Je vous souhaite surtout d'être vous.

Jacques Thierry.

Une année nouvelle

Ami,

L'obscurité du monde n'est qu'une ombre.
Derrière elle, et cependant à notre porte, se trouve la joie.
Il y a dans cette obscurité une splendeur et une joie ineffables,
Si nous pouvions seulement les voir.

La vie est tellement emplie de sens et de propos,
tellement pleine de beautés au dessous de son enveloppe,
que vous apercevrez que la terre ne fait que recouvrir votre ciel.

Nous sommes ensemble des pélerins qui,
à, travers des pays inconnus, se dirigent vers leur patrie.
Que pour vous maintenant et à jamais,
le jour se lève et les ombres s'enfuient.

Fra Angelico.