mercredi 31 décembre 2008

Dernières heures 2008

Chers amis,

En cette dernière journée de l'année, en ces heures entre chien et loup, je vous envoie ces versets des psaumes, un véritable trésor
pour qui aime les lire;

Beaucoup demandent : Qui nous fera voir le bonheur ?
Sur nous, Seigneur, que s'illumine ton visage.
Dans la paix moi aussi, je me couche et je dors,
car tu me donnes d'habiter, Seigneur, seul dans la confiance. Ps 4.

Tu m'apprends le chemin de la vie . Ps 15.

Je t'aime Seigneur ma force, Seigneur mon roc, ma forteresse. Ps 17.

J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche,
habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie. Ps 26.

Tu ne m'as pas livré aux mains de l'ennemi.
Devant moi, Tu as ouvert un passage. Ps 30.

Seigneur tout mon désir est devant toi
et rien de ma plainte ne t'échappe. Ps 37.

Mon Dieu, voilà ce que j'aime
Ta loi me tient aux entrailles. Ps 39.

Qui donc est pour moi dans le ciel
si je n'ai même avec Toi aucune joie sur la terre? Ps 72.

Dieu oublierait il d'avoir pitié,
dans sa colère a-t-il fermé ses entrailles.
J'ai dit : une chose me fait mal,
la droite du Trés haut a changé. Ps 76.

Heureux les hommes dont tu es la force,
des chemins s'ouvrent dans leur coeur. Ps 83.

Si je marche au milieu des angoisses
Tu me fais vivre. Ps 137.

Même la ténébre pour Toi n'est pas ténébre
et la nuit comme le jour est lumière. Ps 138.

A bientôt, lors d'une autre année,
Jacques.

samedi 20 décembre 2008

4ÉME DIMANCHE DE L'AVENT

Luc écrit : " L'esprit saint viendra sur toi.....C'est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu." Ce passage est un obstacle plus qu'une aide dans la foi chrétienne pour beaucoup. Tentons d'en parler librement.

Hier, dans une réunion de l'aumônerie d'Esquirol, un homme déclarait qu'il pensait que Marie avait adopté un bébé et qu'elle était tellement croyante que Jésus, son fils adopté, s'était persuadé qu'il était le Fils de Dieu. Je n'avais pas encore entendu cette version qui " préserve la virginité de Marie " en lui trouvant une explication cartésienne, l'adoption.

En 165, Justin, un chrétien, met dans la bouche de son contradicteur juif de l'époque : " Vous devriez rougir de raconter les mêmes chose que les Grecs. Il vaudrait mieux dire que ce Jésus fut un homme parmi les hommes. N'allez pas parler de prodiges si vous ne voulez pas qu'on vous accuse d'être aussi fous que les grecs."
Chez les grecs, les histoires de vierges fécondées par des dieux n'étaient pas rares, Apollon aurait eu ainsi deux fils. Dans la Perse Zoroastre aurait conçu en absorbant un breuvage à base de lait .....

Que disent les Evangiles ? Marc et Jean ne parlent pas de la naissance de Jésus, seuls Luc et Matthieu le font. Paul et Pierre n'en feront pas mention dans leurs épitres et discours des Actes, et parfois Jésus sera appelé " fils de Joseph ". Luc écrit l'annonce de l'ange à Marie et Matthieu l'annonce à Joseph. Si les quatre évangiles n'ont pas écrit la naissance, les quatre ont écrit la passion et l'annonce de la Résurrection. C'est là le coeur de la foi des disciples du Rabbi de Nazareth, Fils du très Haut, manifestation de l'Eternel sur la terre.

A propos de la naissance de Jésus, Luc redit aux communautés chrétiennes naissantes : cet homme palestinien, de religion juive, charpentier dans le trou perdu de Nazareth, cet homme qui a engagé le dialogue avec une femme, une étrangère, une femme volage de Samarie, cet homme qui avait de l'attention et de la délicatesse pour les gamins qui agaçaient ses disciples, qui a regardé la vielle femme au temple, qui a guéri, pardonné , prié..............Il est ressuscité, Il n'est plus au tombeau. Son Esprit vous est donné. Il est l' Image du Très Haut sur la terre. Il a cassé l'image religieuse de la toute puissance de Dieu pour vous révéler l'attention et la bonté du Père.

Luc leur écrit : Cet enfant , c'est Celui au nom duquel nous nous réunissons pour prier, célébrer son repas, nous engager dans la cité. C'est Dieu devenu l'un des nôtres, Le Créateur est le vrai père de ce bébé . Il a choisi une jeune fille d'un village perdu pour nouer à jamais son alliance avec nous. C'est parce que vous croyez à la résurrection , dit Luc, que je vous raconte ainsi la naissance de Jésus. Et ce n'est pas le contraire : une naissance miraculeuse qui serait un signe de sa divinité.

Le bébé de Bethléem, naissance du Très Haut qui nous aime au point d' être attendu par une jeune fille galiléenne.

Puisse Noël vous apporter tendresse, lumière et force.

lundi 15 décembre 2008

Pour réflechir et agir autrement

pour réfléchir et agir autrement
un beau texte bien écrit par un auteur connu pour un autre genre d'écrit

Benoit (calvados@habitat-humanisme.org)

par Fred Vargas
/
Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette
tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y
sommes.
Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire
avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal. Telle notre bonne
vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance.
Nous avons chanté, dansé.
Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité tandis que le
reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à
l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé
les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé
en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des
tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé
le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu'on s'est
bien amusés.
On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre
la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre,
déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter
l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.
Franchement on s'est marrés.
Franchement on a bien profité.
Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo de
sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de
terre.
Certes.
Mais nous y sommes.
A la Troisième Révolution.
Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la
Révolution industrielle, pour mémoire) qu'on ne l'a pas choisie.
« On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques
esprits réticents et chagrins.
Oui.
On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre
avis.
C'est la mère Nature qui l'a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer
avec elle depuis des décennies.
La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets.
De pétrole, de gaz, d'uranium, d'air, d'eau.
Son ultimatum est clair et sans pitié :
Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des araignées qui
nous survivront, car très résistantes, et d'ailleurs peu portées sur la danse).
Sauvez-moi, ou crevez avec moi.
Evidemment, dit comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix, on
s'exécute illico et, même, si on a le temps, on s'excuse, affolés et honteux.
D'aucuns, un brin rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec
la croissance.
Peine perdue.
Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le
nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir
l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les
cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon
là où il est, – attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon
tranquille – récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on
n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés).
S'efforcer. Réfléchir, même.
Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde.
Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.
Pas d'échappatoire, allons-y.
Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait
le savent, est une activité foncièrement satisfaisante.
Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible.
A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la
barbarie –une autre des grandes spécialités de l'homme, sa plus aboutie peutêtre.
A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.
*Fred Vargas
*/Archéologue et écrivain

samedi 13 décembre 2008

3ÈME DIMANCHE DE L'AVENT

Lorsque j'étais petit, il y a bien longtemps, ma mère m'a appris à ne pas montrer du doigt. ce n'est pas poli. Le Baptiste n'a pas reçu cette éducation, il montre à la foule et à ses propres disciples, du doigt, " Celui qui vient derrière moi, que vous ne connaissez pas et dont je ne suis pas digne de défaire la courroie de la sandale. " Les peintres, les sculpteurs l'ont toujours représenté ainsi, pointant du doigt le charpentier de Nazareth qui paraît au bord du Jourdain.

Ce geste du Baptiste peut aider notre quête de foi, de recherche du Très Haut. Le disciple de Jésus ne devrait pas être crispé sur le passé toujours embelli par l'imagination, le " bon vieux temps." Cette semaine, c'était la fête de Damase, le pape qui a introduit la langue du peuple pour la messe, pour que tous comprennent le latin! Pauvre Damase dont les tradis trahissent totalement la réforme. Le chrétien ne devrait pas non plus se contenter de vivre le présent, zen, relax, sans perspective. Montrer du doigt l'avenir, le chemin, la perspective, c'est être fidèle au geste du Baptiste. Ce n'est pas de la méthode coué, " ça ira mieux demain ". C'est être en phase avec le Très Haut, le Créateur pour qui l'avenir est toujours possible. Si je vais bien, si mon avenir est assuré, facile à dire, mais lorsque la maladie, le chômage, la pollution planétaire, les intégrismes sont là, parfois nous doutons d'un avenir possible. " Je vais en baver tout le temps. j'ai fait le mauvais choix, quel avenir pour nos enfants. L'église devient frileuse et recroquevillée sur elle même. " La liste pourrait être très longue. En église, c'est à dire à plusieurs, aidons nous à construire un avenir pour nos proches, pour nos frères les humains. Lorsqu'il est terriblement bouché, deuil cruel, maladie minante.......soyons là, et refusons d'enfermer l'autre dans ses impasses, surtout lorsque tout semble fichu. Le Baptiste montre du doigt ce juif de Nazareth , l'Icône de l'Eternel sur notre terre. Sa mort sur une croix n'est pas le dernier mot de son message. Croire en la Vie de Dieu plus forte que la mort, c'est trouver des moyens pour que le désespoir ne soit pas le compagnon de nos vies.
Relisez en Luc les passages concernant le Baptiste. Il prodigue des conseils très pratiques, ne pas voler pour les collecteurs d'impôts, partager ses vêtements avec ceux qui sont nus... Son geste du doigt est le signe de notre espérance en la résurrection. Cette incroyable nouvelle " nous vivrons avec L'Eternel , il n'est pas tout puissant mais un Père " peuvent nous donner de la force pour que la justice, la bonté, la douceur soient plus présentes dans notre monde. A chacun de savoir ce qu'il peut faire avec d'autres pour monter du doigt le chemin de la vie et non les impasses de nos échecs.

Le geste du Baptiste est aussi le geste de la prière. Tendre le doigt vers Dieu pour lui dire : écoute moi, je ne suis pas là pour te demander un miracle mais pour te raconter ma vie, celles des miens , des autres. Ecoute moi, Seigneur.
Tendre le doigt pour ne pas oublier le Seigneur dans la prière. Ce n'est pas uniquement un moment de méditation pour faire le point, c'est un temps où Dieu lui même me rappelle que j'ai un avenir, que sa Bonne Nouvelle dépasse toutes nos petites histoires écclesiales, qu'il est en avant de moi car il est le Chemin, la Vérité et la Vie.

Puisse ce temps de l'Avent être un chemin ouvert sur la Vie.

mercredi 3 décembre 2008

Lutte contre la pauvreté : Des mesures au lieu d'un plan

3 décembre 2008

COMMUNIQUE DE PRESSE DU SECOURS CATHOLIQUE


Le Président de la République, Monsieur Nicolas Sarkozy, a annoncé aujourd’hui à Compiègne, à l’occasion d’une table ronde sur la grande pauvreté, plusieurs décisions sur ce sujet : une enveloppe de 20 millions d’Euros en 2009, pour les associations qui distribuent de l’aide alimentaire, affectés à « l’amélioration de leurs entrepôts » et une seconde enveloppe de 160 millions d’Euros affectés à l’amélioration des centres d’hébergement.
Face à ces initiatives, le Secours Catholique regrette que l’urgence de mettre en œuvre, en ces temps de crise, une politique de lutte contre la pauvreté plus ambitieuse, soutenue par un effort financier conséquent, ne semble pas avoir été retenue par le Président de la République.

Le Secours Catholique prend acte de l’énorme disproportion entre ces montants et ceux alloués ces dernières semaines pour venir en aide à divers secteurs de l’économie.

L’aide alimentaire, même en la renforçant, ne peut en aucun cas servir de politique sociale face à la crise, même si, facile d’accès, elle est utile en situation d’urgence pour passer un cap clairement identifié.

Ce sont bien l’ensemble des minimas sociaux qu’il faut augmenter pour que les plus pauvres puissent subvenir par eux mêmes à l’ensemble de leur besoins, dont les besoins alimentaires. En 2007, 93% des situations rencontrées par les équipes du Secours Catholique ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté (880 Euros)

Investir dans la lutte contre la pauvreté, c’est injecter directement par la consommation des bénéficiaires, de l’argent dans l’économie réelle.

En ce qui concerne l’aide affectée pour l’amélioration des centres d’hébergement, il y là aussi disproportion entre les dix mesures préconisées par Martin Hirsch et cette simple annonce. Si la création de 1000 places d’hébergement supplémentaires peut-être accueillie favorablement, un effort de grande ampleur en faveur du logement très social reste indispensable et urgent.



Contact presse : Dépt Relations media, Tél. 06 82 98 87 63 – 01 45 49 73 23

lundi 1 décembre 2008

Lire la bible


A ceux et celles qui voudraient se joindre à ce temps de lecture, de formation, d’échanges dans un cadre paroissial, d’où que vous veniez, soyez les bienvenus !


Plus nous venons d’horizons divers, plus nous partageons nos questionnements,plus nous nous enrichissons mutuellement.


C’est une occasion de poser des questions en toute liberté, de s’informer,
d’écouter, de découvrir, d’approfondir… l’Evangile de Saint Jean.

Jeudi prochain 4 décembre, nous lisons le chapitre 4 : la rencontre de Jésus avec la Samaritaine.

N’hésitez pas à diffuser cette Bonne Nouvelle autour de vous, c’est ouvert à tous !
Entrez libre et gratuite.