mercredi 26 janvier 2011

EUTHANASIE.

Pourquoi parler du projet de loi sur l'euthanasie puisque les sénateurs y ont mis un terme hier, mardi ? Parce que la question reviendra tôt ou tard, le poids du lobby étant si fort, et depuis des années.

L'article 1er du texte autorisait les patients atteints d'une maladie incurable à recourir " à une asistance médicalisée permettant, par un acte délibéré, une mort rapide et sans douleur."


Des médecins se sont élevés contre ce projet de loi en rappelant que chaque cas est unique. Comment, dans une loi, présenter l'extrême complexité des situations humaines? Un grand dépressif peut prétendre être atteint d'une maladie incurable, comment réagiront les médecins à sa demande de mort ?
L'honneur de la médecine est de soigner, de soulager la douleur lorsqu'il n'y a plus d'autre solution. Le rôle des patriciens n'est pas de hâter la mort.
Faut il une loi pour se permettre de commettre l'irréparable ? Chacun de nos actes, dont les plus extrêmes , doit il être couvert par l'autorité ? Notre société de sécurisation maximale va -t-elle jusque là?
Le projet de loi semblait ignorer la loi Léonetti qui est innovante sur deux points : la généralisation des unités de soins palliatifs et l'interdiction de l'acharnement thérapeutique. Faute de moyens, notre pays n'a pas assez de lits de soins palliatifs. N'est ce pas là qu'il faut mener le combat et non ailleurs ? Ces unités permettent de terminer l'existence, entourés, sans douleur physique , dans un cadre profondément humain. Ce projet de loi ne peut que faire régresser la réflexion sur les conditions de la fin de vie, en semblant oublier la loi Léonetti.
Il n'est pas besoin d'avoir des convictions religieuses pour être opposé à la légalisation de l'euthanasie. Demander à une loi de pouvoir mettre fin à ses jours, n'est ce pas un symptôme de l'hyper individualisme de notre société alors que tant de personnes dans les hôpitaux, les maisons de retraite, donnent de leur savoir faire et de leur coeur pour accompagner les aînés jusqu'à la fin?

mercredi 19 janvier 2011

L'EGLISE saint FRANCOIS à HEROUVILLE.

Pendant onze ans, j'ai célébré à saint François, animé des réunions dans les salles, fait la permanence au bureau. Je l'aime bien cette église, je la connais bien et ai oeuvré pour l'embellir au cours des ans. D'où, comme beaucoup, le choc et l'étonnement en apprenant que le feu y avait été mis dans la nuit de samedi dernier.

Je me permets deux réflexions. 

Tournons notre langue cent fois dans notre bouche avant de parler, ce qui se traduit pour les journalistes  "vérifions nos informations." Le site d'un hebdomadaire titre : l'église brûle. FR3 national annonce dimanche soir que le feu a été mis à l'église alors que FR3 Basse Normandie déclarait juste auparavant que seules les salles avaient été incendiées. L'incendie a démarré à plusieurs endroits dans quelques salles, pas toutes. Il n'y  pas eu d'effraction ou de feu à l'église. Mais, s'agissant d'un ensemble paroissial où salles , couloirs et église ne font qu'un , l'incendie et la suie ont fait beaucoup de dégâts partout, sauf dans l'église !
Avant que l'auteur ou les auteurs de ce vandalisme n'aient parlé, certains soupçonnent : qui veut s'attaquer à l'église, à Dieu ? De nombreux Hérouvillais ont été touchés, car l'église est un des lieux importants d'une ville. Mais, de grâce, ne laissons pas soupçonner ni les uns ni les autres. Attendons les résultats de l'enquête.

Dès dimanche après midi, le président de la mosquée, le pasteur protestant, l'imam ont témoigné de leur solidarité, de leur indignation. Certains musulmans de la mosquée d'Hérouville ont proposé au curé de venir aider à réparer les dégâts. Depuis des années, avant même le café interreligieux, existe ici une tradition d'échanges, de respect, d'invitations lors des grandes fêtes. Ce dialogue, cette proximité du quotidien se sont manifestés ces jours, et c'est une véritable bonne nouvelle en cette triste occasion. Plus que jamais, croyons au dialogue et soyons en de véritables .......pratiquants !

Un ancien curé d'Hérouville.

mardi 11 janvier 2011

DIEU : OSER en PARLER.

Avez vous lu le dernier livre de Jean d'Ormesson : C'est une chose étrange à la fin que le monde.

" L'auteur, écrit il, est agnostique. Il ne sait pas. Il aimerait bien savoir. Ou, au moins, en savoir un peu plus. Il écrit ces pages pout tenter d'y voir un peu plus clair." La première partie se dévore comme un roman! L'auteur écrit de courts chapitres intitulés " le fil du labyrinthe" et " le rêve du vieux".
Le fil du labyrinthe retrace toutes les grandes découvertes humaines jusqu'au triomphe de la raison. Le rêve du vieux nous dévoile les réflexions de Dieu devant la découverte de l'imprimerie, les théories de Copernic, de Darwin...Pourquoi le vieux? C'est ainsi qu'Einstein nommait Dieu. J'ai beaucoup apprécié ce rappel historique des grandes découvertes scientifiques qui ont façonné notre humanité.
Laissent elles encore une place à Dieu ? Bonne question!

Jean d'Ormesson, dans la deuxième partie, tente une réflexion plus personnelle.
" Au moins une fois dans la vie de chacun d'entre nous, deux questions-et deux questions seulement-, toutes simples et peut être sans réponse, mais auxquelles il est difficile de se soustraire et autour desquelles nous tournons depuis le début de ces pages, ne peuvent manquer de se poser.
La première : Dieu existe-t-il ?
La seconde: Qu'y a-t-il après la mort ?"

Les interrogations philosophiques de l'auteur sont de bons révélateurs de notre propre questionnement. L'auteur cherche seul une réponse à ses deux questions. Dieu est il au début de la vie? Est il après la mort? Il n'est jamais question de l'alliance de Dieu avec l'humanité à travers tous les méandres de son histoire. En lisant ce livre, ô combien sincère et respectable, je me suis rendu compte à quel point c'est Jésus par ses actes et ses paroles qui me permet de croire en un Créateur amoureux des hommes et non en une Puissance dépassant les cadres du temps et de l'espace, qui sont nos repères humains." Il faut toujours penser comme si Dieu existait et toujours agir comme s'il n'existait pas", écrit l'auteur. Les Evangiles m'éloignent de la question plilosophique de l'existence de Dieu et me laissent libre de croire que l'Eternel n'est pas indifférent à ma vie. Je vous conseille de lire ce livre pour savoir comment la recherche de Dieu résonne ou non en vous. 

samedi 1 janvier 2011

BIENVENUE à 2011 !

"J'ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement, jusqu'à une panne dans le désert du Sahara, il y a six ans. Quelque chose s'était cassé dans mon moteur. Et comme je n'avais avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me préparai à essayer de réussir tout seul, une réparation difficile. C'était pour moi une question de vie ou de mort. J'avais à peine de l'eau à boire pour huit jours.


Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J'étais bien plus isolé qu'un naufragé sur un radeau au milieu de l'Océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m'a réveillé. Elle disait :

- S'il vous plaît....dessine moi un mouton!
- Hein!


Je nous souhaite d'entendre une petite voix au milieu de nos déserts, comme le Petit Prince de Saint Exupéry.