lundi 21 septembre 2015

PARCOURS DE FOI.

Les commentaires d'évangile sont désormais accessibles sur :
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jeudi 17 septembre 2015

La patience de Jésus. Marc 9,30-37.


Ah, les difficultés de la communication entre proches !
Au temps de Jésus, ce n'était pas plus simple que maintenant.

Le Rabbi se confie aux disciples, il pressent qu'il va mourir comme certains prophètes,
parce que sa fidélité, sa proximité avec les "impurs" dérange trop de monde.
Ses propos sont graves, tragiques, angoissants.
A sa suite, Martin Luther King avait écrit qu'il risquait de mourir assassiné.

Et les disciples, pendant ce temps, que font-ils ?
Ils sont entrain de "faire une primaire" avant l'heure !
Qui sera le chef des douze ?
Là où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie.

Jésus leur demande de quoi ils parlent, ils sont penauds comme des gamins.
Il ne les renvoie pas, ne les voue pas aux enfers, il fait preuve de pédagogie, de bonté, d'intelligence.
Le  "chef" c'est le tout petit qui, à son époque, n'avait pas grand place parmi les adultes.
Souvent nous sommes comme les disciples.
Dieu nous donne sa Parole et nous sommes dans nos parlottes ecclésiales, morales, spirituelles.
Si Jésus était parmi nous, il présenterait un réfugié, une personne très âgée, un malade psychique ..........
ceux que nous avons tant de mal à aimer, ceux qui n'ont pas leur place dans la société.

Empêtrés dans nos histoires de sacristies, comme les Douze,
Jésus relève toujours le débat, remet l'humain au centre de la foi,
nous encourage à la fidélité même s'il faut nager à contre courant.
La patience et la pédagogie du Nazaréen sont le signe qu'il nous espère.

J.T.
20 septembre 2015

vendredi 11 septembre 2015

Souffrir, toujours souffrir ? Marc 8, 27-35.


"Qu'il prenne sa croix et qu'il me suive", elle en a fait couler de l'encre cette phrase là !
La croix est devenue trop souvent le symbole de la foi chrétienne,
alors que la croix est nue, le Christ est relevé des morts, le tombeau est vide.

Lorsque nous lisons cette phrase dans Marc "porter sa croix",nous pensons à nos misères, à nos souffrances,
à nos échecs, à la face sombre de toute existence.
Nous risquons alors de prendre Jésus pour un sage stoïcien qui nous encourage à supporter tant bien que mal nos douleurs.
Le stoïcisme était d'ailleurs l'idéologie dominante à son époque
et beaucoup de propositions de sagesse ne disent pas autre chose actuellement.
Mais quelque chose ne va pas dans ce tableau.

Jésus n'a pas dit à la femme qui avait ses pertes de sang de porter sa croix,
il l'a soulagée, l'a guérie et ne l'a pas traitée comme une impure.
Jésus n'a pas dit à Marthe e t Marie de porter leur croix,
il a sorti leur frère Lazare du tombeau.
Les actes de guérison, d'exorcisme du Nazaréen sont un hymne à la vie debout,
non à la résignation, au fatalisme.

Jésus a porté la croix du supplice jusqu'au Golgotha
parce qu'il avait chassé les vendeurs du Temple,
parce qu'il avait souvent critiqué la religion des Pharisiens,
parce qu'il attirait les foules perdues, sans berger,
parce qu'il appelait l'Eternel "abba",  "papa".
Ce n'est pas par goût du sacrifice, de la souffrance,
c'est sa fidélité à la Bonne Nouvelle de Dieu qui lui fait porter sa croix.

Nos croix, ce ne sont pas nos maladies, nos échecs aussi douloureux soient-ils,
c'est parfois le prix à payer pour être fidèle,
pour ne pas faire n'importe quoi avec l'argent,
pour ne pas écraser les autres pour monter en grade.
La croix, c'est aussi au quotidien, tenter une bonne relation
avec celui que je ne supporte pas, pourquoi ne pas l'avouer ?

Porter sa croix c'est continuer à aimer Jésus lorsque les vents sont contraires.

J.T.

mardi 8 septembre 2015

Comment prier ?


"Je l'ai dit bien des fois.
Si quelqu'un était dans un ravissement comme saint Paul et savait qu'un malade attend qu'il lui porte un peu de soupe,
je tiendrais plus préférable que, par amour, tu sortes de ton ravissement et serves le nécessiteux dans un plus grand amour."

"Celui qui aime Dieu en vue de son propre intérêt l'aime,
comme il aime sa vache pour le lait et le fromage qu'elle lui donne.
Ainsi font toutes ces personnes qui aiment Dieu pour la richesse extérieure,
ou pour la consolation intérieure,
et ils n'aiment pas vraiment Dieu, ils aiment leur propre avantage."

Maître Eckart, 1260-1327.

" La prière communautaire peut être l'aveu humble que je ne sais pas prier
et que je m'associe à d'autres pour le faire.
La prière des autres peut me porter.
Ayons l'humilité de parler à Dieu simplement comme un ami parle à un ami."

Un dominicain.

J.T.

samedi 5 septembre 2015

Pour la paix.


Le Seigneur à dit à ses apôtres, ses amis :
"Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix."
Cette paix, la sienne, n'est pas celle du monde.
Elle n'est pas dans l'ordre, lorsque l'ordre écrase le faible.
Elle n'est pas dans le silence, lorsque le silence naît de la répression.
Elle n'est pas dans la résignation, car la résignation est indigne de l'homme.
Sa paix, c'est l'amour pour tous,
C'est la justice pour tous,
C'est la vérité pour tous.
Il nous donne sa paix.
A nous de la donner au monde.

jeudi 3 septembre 2015

La maladie des hommes ! Marc 7,31-37.


Combien de femmes se plaignent que leur compagnon ne parle pas,
joue les carpes muettes, n'exprime pas ses sentiments, ne se  "lâch " pas !
Elles sont légion !
Education, facilité du repli sur soi, peur de s'exposer ?
Quelles qu'en soient les causes, le mutisme est la grande maladie des mâles.
Cela fait parfois le bonheur des psychiatres, mais pas des compagnes.

Au temps jadis, au temps de Jésus, savez-vous que les démons les plus difficiles à chasser
étaient ceux qui rendaient sourds et muets ? Comme si rien n'avait changé !
Alors, lorsque Jésus guérit ce sourd qui a du mal à parler, les gens sont stupéfaits, ravis :
"Il fait entendre les sourds, et parler les muets."
Toute la Bible met en avant la Parole.
A Babylone, les dieux créaient l'homme par des guerres entre eux,
ou l'engendraient lors d'amours dépravées.
La Genèse ne cesse de nous transmettre :
"Dieu dit : Que la lumière soit et la lumière fut.
Chaque parole de Dieu est créatrice.
Moïse déclare à son peuple :
"Vous n'avez vu aucune image, simplement une voix."

Voir une voix ! La Parole, celle du Créateur, la vôtre, la mienne donne à voir celui qui parle,
engendre la vie, la relation, le partage, l'invention.
Le muet, l'autiste, la victime innocente condamnée au silence sont de grands "perdants" de l'existence.

Jésus agissait, guérissait, priait, s'invitait à la table des publicains,
et ...........parlait, expliquait ses actes.
"Au commencement était le Verbe et le Verbe était Dieu."
Ainsi Jean commence son récit.

Vivons, c'est à dire parlons, échangeons, partageons,
guérissons, aidons, soulageons les muets à l'exemple du Christ.

J.T.