mercredi 29 avril 2015

Des actes, pas de laïus. Jean 3,18-24.


Aimer par des actes et en vérité, Jean ne prenait pas de gants pour parler à sa communauté.
Il ne suffit pas de croire, notre existence manifeste ou contredit notre espérance.

Ce discours paraît si simple qu'il est angoissant, culpabilisant pour certains.
Or, Jean ne veut pas nous déstabiliser, il souhaite nous montrer un chemin de vie, pas de pleurs.
C'est Dieu qui agit sans faire de discours.
Jean nous parle d'abord de la tendresse de Dieu pour chacun de nous.
"Si notre coeur nous accuse, Dieu est plus grand que notre coeur,
et il connaît toutes choses."
Ferré chantait : "Parfois on passe à l'examen de minuit,
et quand on pleure, on dit qu'on rit."
Qui d'entre-nous peut affirmer que son coeur ne l'accuse jamais?
Qui est fier de tous les moments de son existence ?
Qui ne comprend pas : "Mon péché, moi je le connais,
ma faute est toujours devant moi."

C'est Arthus Bertrand qui m'a fait "comprendre" ce propos de Jean :
"et il connaît toutes choses."
Les photos aériennes montrent toute la réalité du paysage, ce que nous ne voyons pas à vue humaine.
Dieu est le seul qui a cette vision de notre vie, de toute notre vie.
Et cela ne le fait pas désespérer de nous, surtout lorsque notre coeur nous condamne, nous oppresse.

Jean nous parle du regard amical que le Seigneur pose sur ma vie.
Que je sache y puiser force et courage pour semer bonté et justice autour de moi.

J.T.

vendredi 24 avril 2015

Il est libre... Jean 10,11-18.


"Il est libre Max..." chanson célèbre que ne connaissait pas Jean !
mais l'apôtre savait que Jésus était un homme libre, comme nul d'entre nous.
Trop souvent, les catéchismes, les phrases pieuses évoquent le Nazaréen
comme un envoyé condamné de toute éternité à souffrir, à mourir pour réaliser la volonté divine.
Les humains se sont détournés de Dieu, il faut une victime pour réparer l'offense,
et la vie de Jésus fait penser à celle d'un pantin télécommandé dont le destin aurait été écrit de toute éternité.

Un grand théologien, Duns Scot au 13ème siècle, affirmait que "même si l'homme n'avait pas failli,
Jésus serait venu révéler l'image du Père."

"Je donne ma vie... nul ne peut me l'enlever :
je la donne de moi-même."
Jésus résiste librement aux tentations,
il ne fait pas des miracles un pouvoir magique pour être le roi du peuple,
il ne renie pas Dieu pour être le maître du monde.
Il décide librement de chasser les vendeurs du Temple.
Il affronte les gens pieux en homme libre lorsqu'ils veulent lapider une pauvre femme.
Lors du procès, il répond librement à Pilate et au Grand Prêtre,
ou décide de se taire.
Jamais homme n'a été aussi libre que Jésus.
Il puise cette audace, ce courage, dans la prière filiale,
dans la foi en la proximité du Royaume.
Sa confiance, sa fidélité en font un homme libre.

Le berger choisit lui même son troupeau, il l'aime et ne veut pas l'abandonner.
La prière amicale, amoureuse est le sceau de cette liberté.
A sa suite, des chrétiens ont mis leurs pas dans les siens.
François d'Assise refuse la violence de la guerre, même si elle s'appelle croisade.
L'abbé Pierre, fils de grands bourgeois lyonnais, épouse la cause des exclus.
François, le pape, s'attaque à l'argent sale au Vatican et aux mondanités de cour.

Jésus nous montre un chemin de liberté,
parfois rocailleux mais tellement passionnant.
Vivre debout, oser la justice et la fraternité.
Il ne suffit pas d'y croire, passons à l'acte !

J.T.

mardi 21 avril 2015

Drame humain.


Dans le zapping permanent de l'information, une émotion en chasse une autre,
l'indifférence se combinant à l'impuissance des états.
Une comparaison morbide m'a frappé.
Un naufrage a fait 400 morts il y a quelques jours,
un autre 700 hier : cela revient à sept avions A320.
Après le crash dans les Alpes, on a tout de suite recherché des responsabilités
et des solutions pour que ça ne se reproduise pas.
Rien de tel avec les naufrages de migrants.
La terminologie, enfin, est significative.
Médias et politiques parlent de " drame de l'immigration clandestine",
au lieu de parler de " drame humain ", ou du drame de réfugiés qui ont fui la guerre.

Pierre Henry.
Président de France Terre d'asile.

La Croix, 20 avril 2015.

vendredi 17 avril 2015

Un bon repas.

Lorsque Jésus voulait manifester l'amour de Dieu pour chacun,
croyant ou non, juste ou injuste, il s'invitait chez les pécheurs publics,
tel Zachée, le collecteur d'impôts à la solde des Romains.
Lorsqu'il souhaitait manifester la tendresse du Très Haut pour tous les instants de l'existence,
Jésus allait à des noces à Cana, répondait à l'invitation de Simon le pharisien.
Les repas sont nombreux et importants dans les quatre évangiles.

Avant d'être arrêté, jugé, condamné, mis en croix,
il partage son dernier repas avec ses amis.
Il leur annonce que le partage du pain, du vin est le signe du partage de sa foi, de sa vie.
Il n'a cessé de leur partager le pardon, la prière, le désir de Dieu,
ce dernier repas est le signe ultime de sa vie partagée.
Ce n'est que sur la route d'Emmaüs que deux d'entre eux comprendront la Cène.

Au chapitre 24 de Jean, Jésus ressuscité apparaît aux onze, mais ils ne le reconnaissent pas.
"Il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n'osaient pas encore y croire,
et restaient saisis d'étonnement."
Alors, pour casser leur trouble, vaincre leurs questions,
il s'invite à manger et partage avec eux un peu de poisson grillé.

Ce détail ne veut pas nous entraîner dans le monde du merveilleux,
mais réaffirmer l'importance du repas partagé, signe du don de la vie que nous donne le Seigneur.
L'eucharistie est-elle ce temps privilégié, fraternel, espérant où nous nous retrouvons
pour "manger" la Parole de Dieu, le pain et le vin de l'éternité ?
Que nous sachions trouver les mots, les gestes pour que l'espérance du Très Haut nous fasse aimer ce repas du Ressuscité.

Les premiers chrétiens, célébrant dans leurs maisons,
se souvenaient de la Cène à Jérusalem et des apparitions du Ressuscité partageant le repas avec les siens.
"Ils le reconnurent à la fraction du pain."

J.T.

mardi 14 avril 2015

La mort, et après...? (suite)


En GRECE.

Comme en Mésopotamie, la mort est pour tous. Hades règne sur ce royaume des ténèbres. L'au-delà est triste, morne. Les enfers se situent en occident là où le soleil décline.
Homère, 800-740, va raconter ce monde après la mort. L'enfer est un triste en-dessous, un décevant au-delà où tout s'affadit et s'exténue en un moindre degré d'existence.
Platon va refuser ce triste tableau et parler de purification des âmes et de nouvelle naissance.
Pour Aristote, la mort est le pont final définitif. A l'époque de Jésus, l'épicurisme et le stoïcisme qui sont les deux idéologies dominantes refusent un dieu personnel et ne croient pas du tout en la résurrection. cf. Paul à Athènes, dans les Actes des Apôtres.

A ROME.

Virgile compose l'Enéide vers 27 avant J.C. Il intègre tous ces éléments de la mythologie grecque.
Son récit servira de modèle à Dante pour la Divine Comédie.
Les morts sans sépulture sont condamnés à errer éternellement.
Les enfants morts jeunes, les suicidés désespérés et les innocents condamnés à mort sont sauvés !
Le récit du champ des pleurs et le Tartare, prison terrifiante, décrivent de nombreux supplices.
Les Champs Elysées sont le lieu des plaisirs pour les meilleurs des morts. Ils retrouvent leurs plaisirs terrestres, mais moins importants que durant leur vie ici bas. Ce qui fait dire à Lucrèce :
«  Toi qui mènes une vie morne, c'est ici le véritable enfer. »

Dans l'ANCIEN TESTAMENT.

«  Ce ne sont pas les morts qui louent le Seigneur, eux qui tous descendent au silence, au schéol. » 
Ps 115.
Le bonheur est sur terre : être réuni aux siens, avoir une sépulture. Interdiction de parler avec les morts. Pas de magie.
L'idéal juif est celui des Patriarches : une terre, une descendance, de grands troupeaux.
Ce sera réalisé avec David et le royaume : une terre, un roi, un temple.
Mais le royaume se divise très vite après Salomon.
Il y a l'expérience "fondatrice" de l'exil à Babylone. Plus de terre, de roi, de temple.
Existe aussi le malheur personnel : Job est innocent mais il souffre.
Nombreux cris de souffrants dans les Psaumes. De plus, celui qui est honnête réussit parfois moins bien que le voleur.
Ezéchiel 37 réaffirme l'espoir pour le peuple juif, ossements desséchés.
Persécution d'Antiochus Epiphane , 167-164, révolte des Juifs et affirmation de la résurrection :
Daniel 12,2.
Sagesse, vers 50 en milieu alexandrin :
«  Les âmes des justes, elles, sont dans la main de Dieu et nul tourment ne les atteindra plus. Même si, selon les hommes, ils ont été châtiés, leur espérance était pleine d'immortalité. » 3,1-4.

J.T.

vendredi 10 avril 2015

Chacun son chemin. Thomas.

Cet évangile qui raconte les doutes de Thomas nous est très familier.
Thomas était absent lorsque Jésus est apparu aux disciples,
Thomas se refuse de les croire sur parole, il veut faire lui même l'expérience de la rencontre avec le Ressuscité.
Les quatre évangiles insistent sur les doutes, les questions des disciples,
n'ont pas peur de montrer leur difficulté à croire.
Thomas veut mettre ses doigts dans les plaies,
les disciples ne reconnaissent pas Jésus sur la route d'Emmaüs,
Marie de Magdala prend le Ressuscité pour le jardinier,
certains disciples ne veulent pas croire la parole des femmes.
Si les quatre évangiles soulignent cela,
c'est pour nous dire de ne pas avoir peur de nos questions, de nos doutes .
Pour certains la foi est semée de doutes, c'est ainsi,
c'est leur chemin, il a autant de valeur aux yeux de Dieu
que celui qui est fait de clarté, de lumière, de limpidité.

L'histoire de Thomas nous révèle un autre aspect de la foi.
C'est Dieu qui se révèle, ce n'est pas moi qui "invente" la révélation.
Elle m'est transmise par des croyants,
pour Thomas par les autres disciples,
mais chacun doit faire sienne cette Bonne Nouvelle.
"Si je ne mets pas la main dans son côté, non je ne croirai pas."
Chacun de nous " apprivoise " l'annonce de la Bonne Nouvelle dans sa vie.
La rencontre des autres, la prière, la lecture biblique,
autant de chemins pour faire mienne,
comme Thomas, cette foi pour qu'elle me fasse vivre
au plus intime de mon existence.

J.T.

jeudi 9 avril 2015

Un amour sans limite.

Le pardon des fautes, des péchés est un des principaux messages de Jésus.
A son époque, les juifs allaient au Temple de Jérusalem faire des sacrifices d'animaux en vue du pardon.
Une fois l'an, le Grand Prêtre prononçait le nom de Dieu et envoyait le bouc émissaire au désert,
en signe du pardon des péchés par le Très Haut.
Au temps de Jésus, le Baptiste baptisait dans les eaux naturelles, non rituelles, du Jourdain en vue de ce pardon.
Mais c'était toujours l'Eternel qui pardonnait les fautes, pas le Grand Prêtre en exercice, ni Jean Baptiste.

La "révolution" que Jésus va introduire est qu'il pardonne lui-même les péchés,
se mettant ainsi à la place de Dieu, et s'attirant des ennemis.
Dans l'évangile de Luc : 5,17; 5,27; 7,36; 15; 19,1;
En 7,36, une femme pécheresse pleure aux pieds de Jésus invité chez un pharisien.
Au risque de scandaliser l'assistance, Jésus pardonne ses péchés à cette femme
qui a pleuré, qui a répandu du parfum sur les pieds de Jésus,
mais qui ne lui a pas formellement demandé le pardon de ses fautes.
Comme dans les autres passages, Jésus ose pardonner les péchés, ce que seul Dieu fait.
D'où la réaction des convives :
"Qui est cet homme qui va jusqu'à pardonner les péchés ?" Luc 7,49.

A celui qui demande pardon, qui désire changer de vie, Jésus remet les péchés,
quelles que soient les fautes, ainsi du criminel en croix au Golgotha :
"En vérité, je te le dis, aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis." Luc 23,43.

Ce pardon sans limite est associé à une exigence morale, elle aussi sans limite !
Lisez Luc 6, 27-35, Mt 5,21-48.
Si nous lisons Matthieu, nous ne savons quoi penser,
celui qui se met en colère contre un proche est comparé à un meurtrier,
celui qui regarde une femme avec désir est traité d'adultère,
celui qui se fait frapper sur une joue tend l'autre joue......

Quel sens donner à ces propos de Jésus qui nous paraissent totalement irréalistes ?
Comme le pardon n'a pas de mesure, l'amour de l'autre non plus.
Jésus met la barre très haut, croyant que nous sommes capables d'aimer bien plus que nous ne le soupçonnons.
Il ne réfute pas la Loi, ne pas tuer, pas violer, pas voler ....
mais il met la barre plus haut.
Ainsi personne ne peut se déclarer pur, parfait, saint vis à vis des autres qui, naturellement, seraient inférieurs !
La morale, le rapport aux autres n'a pas de barème, de hiérarchie.
Dieu nous aime bien plus que nous ne pouvons l'imaginer,
à nous de l'imiter dans les relations avec les autres.

C'est ce que Daniel Marguerat appelle "un amour en excès" dans "Paul de Tarse".
Ce grand exégète relie le texte de Matthieu et l'hymne à l'amour de Paul, 1 Cor 13.
Le don aux pauvres, la foi la plus grande,
le martyre ne sont rien si l'amour n'est pas leur source, affirme Paul.
"N'est ce pas inhumain d'exiger ça ? Justement, cet amour-là n'est pas humain.
Il vient de Dieu cet amour en excès.......
Radicalité de l'accueil de Dieu. Morale de l'excès et de l'inouï.
Le souffle de Jésus est passé par Paul.
La brûlure laissée en lui par sa découverte du Christ a été la matrice de sa théologie.
Elle lui a donné goût pour l'absolu." Marguerat.

J.T.

mardi 7 avril 2015

La mort, et après... ?

En MESOPOTAMIE.
Les enfers babyloniens ne sont pas un lieu de supplice, de condamnation. C'est le lieu de la mort qui affecte tout le monde. Un endroit morne, triste où on regrette éternellement la vie perdue ! La lumière est remplacée par les ténèbres, l'air pur par la poussière et la boue.

Mais il n'y pas d'égalité dans l'enfer. Ceux qui souffrent morts sont ceux qui ont souffert vivants. Il vaut mieux avoir été riche et en bonne santé que pauvre et malade.
A Babylone, lors de notre existence terrestre, la maladie est la conséquence de la faute morale.

En EGYPTE.
Le livre des morts des anciens égyptiens comporte un chapitre consacré au jugement du défunt par le tribunal divin que préside Osiris, dieu de la vie éternelle.
C'est la pesée du coeur, étape décisive de l'accès au royaume des dieux immortels, le coeur étant le siège de la conscience.
Sur un plateau de la balance la déesse Maat qui représente l'ordre cosmique, sous forme d'une plume.
Près de la balance, une créature monstrueuse la Dévoreuse....
Or, la mort ne confesse pas ses fautes mais soutient n'en avoir commis aucune. La parole efface ses fautes.
IL peut alors aller avec les dieux ou parfois revenir sur terre lors de grandes fêtes.

Zoroastrisme en PERSE, vers le 7ème siècle avant J.C.
L'idée d'un jugement après la mort a été longtemps une exception égyptienne, mais il y a le zoroastrisme.
Cette religion est fondée sur l'opposition du bien et du mal.
Trois jours après la mort, l'âme du défunt comparaît devant ses juges divins qui pèsent ses bonnes et ses mauvaises actions.
Les justes parviennent à franchir le pont étroit qui conduit au paradis, les autres sont précipités vers les profondeurs infernales.
Avec le jugement, il y a l'idée de la félicité pour les uns et du tourment pour les autres.

J.T.

jeudi 2 avril 2015

Pâques 2015.

 Des vies ressuscitées.

Douze disciples, des femmes, des proches, des curieux sans doute ont suivi Jésus trois ans.
Ils l'ont vu guérir, prier, pardonner, se battre contre les hypocrisies religieuses.
Ils ont écouté ses histoires, des paraboles, qui racontaient la proximité de Dieu dans leurs vies.
Ils l'ont acclamé lors de son entrée à Jérusalem, assis sur un ânon.
Ils ont été surpris, bouleversés lorsqu'il a partagé le pain, le vin.
Ils sont partis, se sont enfuis lorsque Judas l'a embrassé à Gethsemani.
Pierre est resté dans la cour du Grand Prêtre, mais l'a renié trois fois.
Jean était là, il était connu des autorités et ne craignait rien.
Au pied de la croix Marie de Magdala, Jean, Marie et quelques femmes avaient tout perdu.

Que s'est-il passé au tombeau ? Les évangiles n'en disent rien.
Ils se contentent de raconter Marie de Magdala venue apporter les parfums, selon la coutume juive.
Elle croit que le corps de son ami a été dérobé, elle n'attend pas, ne pressent pas sa résurrection,
Pierre, Jean et les autres sont dans le même désarroi, la même tristesse.

Pourtant Pierre, André, Paul , Etienne et tant d'autres mourront martyrs,
proclamant que Jésus leur est apparu, qu'il a changé leur vie.
Pierre, simple pécheur du lac de Capharnaüm,
pauvre bougre reniant son maître lors de son arrestation,
ira jusqu'à Rome, le centre du monde, pour proclamer la Bonne Nouvelle.
Ils n'étaient qu'une poignée d'hommes et de femmes et nous sommes réunis ce matin.

Le tombeau est vide, Christ est ressuscité,
et nos vies sont bouleversées, transfigurées, ressuscitées.
Comment pourrions-nous y croire si Dieu ne nous l'avait pas révélé au plus intime de nos vies ?
La mort, la répétition douloureuse, l'échec ne sont pas le dernier mot.
Nous aussi, comme Marie de Magdala, Jean et Pierre, nous avons cru
et, à leur suite, nous osons annoncer l'incroyable nouvelle : Christ est ressuscité des morts.

J.T.

mercredi 1 avril 2015

La première profession de foi.


Durant cette semaine sainte, la Passion est lue le dimanche des Rameaux et le Vendredi saint.
La première confession de foi vient d'un étranger, d'un païen, d'un soldat romain.
Il était de faction au pied des croix des condamnés à mort,
accomplissant son service d'occupant romain à Jérusalem.
Il a assisté à la mort du Galiléen et il s'écrie :

" Vraiment cet homme était Fils de Dieu." Marc 15,39.
" Vraiment , celui-ci était Fils de Dieu." Matthieu 27,54.
" Sûrement, cet homme était juste." Luc 23,47.

Cette concordance des Synoptiques peut nous aider à aérer nos églises,
à dépoussiérer nos prières.
L'autre, l'étranger, l'ennemi peut, lui aussi, reconnaître le Christ en Jésus.

J.T.