vendredi 17 avril 2015

Un bon repas.

Lorsque Jésus voulait manifester l'amour de Dieu pour chacun,
croyant ou non, juste ou injuste, il s'invitait chez les pécheurs publics,
tel Zachée, le collecteur d'impôts à la solde des Romains.
Lorsqu'il souhaitait manifester la tendresse du Très Haut pour tous les instants de l'existence,
Jésus allait à des noces à Cana, répondait à l'invitation de Simon le pharisien.
Les repas sont nombreux et importants dans les quatre évangiles.

Avant d'être arrêté, jugé, condamné, mis en croix,
il partage son dernier repas avec ses amis.
Il leur annonce que le partage du pain, du vin est le signe du partage de sa foi, de sa vie.
Il n'a cessé de leur partager le pardon, la prière, le désir de Dieu,
ce dernier repas est le signe ultime de sa vie partagée.
Ce n'est que sur la route d'Emmaüs que deux d'entre eux comprendront la Cène.

Au chapitre 24 de Jean, Jésus ressuscité apparaît aux onze, mais ils ne le reconnaissent pas.
"Il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n'osaient pas encore y croire,
et restaient saisis d'étonnement."
Alors, pour casser leur trouble, vaincre leurs questions,
il s'invite à manger et partage avec eux un peu de poisson grillé.

Ce détail ne veut pas nous entraîner dans le monde du merveilleux,
mais réaffirmer l'importance du repas partagé, signe du don de la vie que nous donne le Seigneur.
L'eucharistie est-elle ce temps privilégié, fraternel, espérant où nous nous retrouvons
pour "manger" la Parole de Dieu, le pain et le vin de l'éternité ?
Que nous sachions trouver les mots, les gestes pour que l'espérance du Très Haut nous fasse aimer ce repas du Ressuscité.

Les premiers chrétiens, célébrant dans leurs maisons,
se souvenaient de la Cène à Jérusalem et des apparitions du Ressuscité partageant le repas avec les siens.
"Ils le reconnurent à la fraction du pain."

J.T.

Aucun commentaire: