jeudi 2 avril 2015

Pâques 2015.

 Des vies ressuscitées.

Douze disciples, des femmes, des proches, des curieux sans doute ont suivi Jésus trois ans.
Ils l'ont vu guérir, prier, pardonner, se battre contre les hypocrisies religieuses.
Ils ont écouté ses histoires, des paraboles, qui racontaient la proximité de Dieu dans leurs vies.
Ils l'ont acclamé lors de son entrée à Jérusalem, assis sur un ânon.
Ils ont été surpris, bouleversés lorsqu'il a partagé le pain, le vin.
Ils sont partis, se sont enfuis lorsque Judas l'a embrassé à Gethsemani.
Pierre est resté dans la cour du Grand Prêtre, mais l'a renié trois fois.
Jean était là, il était connu des autorités et ne craignait rien.
Au pied de la croix Marie de Magdala, Jean, Marie et quelques femmes avaient tout perdu.

Que s'est-il passé au tombeau ? Les évangiles n'en disent rien.
Ils se contentent de raconter Marie de Magdala venue apporter les parfums, selon la coutume juive.
Elle croit que le corps de son ami a été dérobé, elle n'attend pas, ne pressent pas sa résurrection,
Pierre, Jean et les autres sont dans le même désarroi, la même tristesse.

Pourtant Pierre, André, Paul , Etienne et tant d'autres mourront martyrs,
proclamant que Jésus leur est apparu, qu'il a changé leur vie.
Pierre, simple pécheur du lac de Capharnaüm,
pauvre bougre reniant son maître lors de son arrestation,
ira jusqu'à Rome, le centre du monde, pour proclamer la Bonne Nouvelle.
Ils n'étaient qu'une poignée d'hommes et de femmes et nous sommes réunis ce matin.

Le tombeau est vide, Christ est ressuscité,
et nos vies sont bouleversées, transfigurées, ressuscitées.
Comment pourrions-nous y croire si Dieu ne nous l'avait pas révélé au plus intime de nos vies ?
La mort, la répétition douloureuse, l'échec ne sont pas le dernier mot.
Nous aussi, comme Marie de Magdala, Jean et Pierre, nous avons cru
et, à leur suite, nous osons annoncer l'incroyable nouvelle : Christ est ressuscité des morts.

J.T.

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