mardi 14 avril 2015

La mort, et après...? (suite)


En GRECE.

Comme en Mésopotamie, la mort est pour tous. Hades règne sur ce royaume des ténèbres. L'au-delà est triste, morne. Les enfers se situent en occident là où le soleil décline.
Homère, 800-740, va raconter ce monde après la mort. L'enfer est un triste en-dessous, un décevant au-delà où tout s'affadit et s'exténue en un moindre degré d'existence.
Platon va refuser ce triste tableau et parler de purification des âmes et de nouvelle naissance.
Pour Aristote, la mort est le pont final définitif. A l'époque de Jésus, l'épicurisme et le stoïcisme qui sont les deux idéologies dominantes refusent un dieu personnel et ne croient pas du tout en la résurrection. cf. Paul à Athènes, dans les Actes des Apôtres.

A ROME.

Virgile compose l'Enéide vers 27 avant J.C. Il intègre tous ces éléments de la mythologie grecque.
Son récit servira de modèle à Dante pour la Divine Comédie.
Les morts sans sépulture sont condamnés à errer éternellement.
Les enfants morts jeunes, les suicidés désespérés et les innocents condamnés à mort sont sauvés !
Le récit du champ des pleurs et le Tartare, prison terrifiante, décrivent de nombreux supplices.
Les Champs Elysées sont le lieu des plaisirs pour les meilleurs des morts. Ils retrouvent leurs plaisirs terrestres, mais moins importants que durant leur vie ici bas. Ce qui fait dire à Lucrèce :
«  Toi qui mènes une vie morne, c'est ici le véritable enfer. »

Dans l'ANCIEN TESTAMENT.

«  Ce ne sont pas les morts qui louent le Seigneur, eux qui tous descendent au silence, au schéol. » 
Ps 115.
Le bonheur est sur terre : être réuni aux siens, avoir une sépulture. Interdiction de parler avec les morts. Pas de magie.
L'idéal juif est celui des Patriarches : une terre, une descendance, de grands troupeaux.
Ce sera réalisé avec David et le royaume : une terre, un roi, un temple.
Mais le royaume se divise très vite après Salomon.
Il y a l'expérience "fondatrice" de l'exil à Babylone. Plus de terre, de roi, de temple.
Existe aussi le malheur personnel : Job est innocent mais il souffre.
Nombreux cris de souffrants dans les Psaumes. De plus, celui qui est honnête réussit parfois moins bien que le voleur.
Ezéchiel 37 réaffirme l'espoir pour le peuple juif, ossements desséchés.
Persécution d'Antiochus Epiphane , 167-164, révolte des Juifs et affirmation de la résurrection :
Daniel 12,2.
Sagesse, vers 50 en milieu alexandrin :
«  Les âmes des justes, elles, sont dans la main de Dieu et nul tourment ne les atteindra plus. Même si, selon les hommes, ils ont été châtiés, leur espérance était pleine d'immortalité. » 3,1-4.

J.T.

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