mercredi 1 juin 2011

Le SUICIDE des SURVEILLANTS de PRISON.

Une enquête de l'INSERM, menée de 2005 à 2010, nous apprend que le taux de suicide des surveillants de prison est supérieur de 31% à celui de la population de notre pays. Terrible constat : " Dans un peu plus de la moitié des cas, la vie professionnelle a contribué au passage à l'acte suicidaire."

Si les surveillants sont les témoins des suicides de personnes détenues, ce n'est pas la raison de leur passage à l'acte. " Les conducteurs de train font face à six cents scènes de suicide par an ( six fois plus que les surveillants ) et sont pourtant moins sujets au passage à l'acte."

Les suicides de surveillants sont un des symptômes du grand malaise, du profond mal être des prisons.
Les agressions verbales et physiques ne font qu'augmenter. Dans ce monde clos, comment s'étonner que la violence de l'extérieur ne règne pas? Il n'y a pas qu'aux U.S.A. que le monde carcéral est celui de la violence, hélas.

L'image du métier de surveillant est dépréciée. " Nous ne produisons rien, nous ne sommes à l'origine  d'aucune création de valeur ajoutée. Nous avons l'impression de ne faire que constater toute la misère du monde " déclare le responsable national du syndicat UFAP.
Les nouvelles prisons réduisent le nombre de surveillants, les remplaçant par des caméras et des systèmes électroniques. La solitude du surveillant n'en est que renforcée.

L'administration pénitentiaire, elle même, reconnaît qu'un quart des détenus devrait être suivi par la psychiatrie. Les surveillants accompagnent ces personnes sans rien pouvoir changer à leurs pathologies.

Le taux énormémént élevé des suicides de surveillants et de détenus ne devrait pas laisser notre société sans réaction. Les suggestions de Pierre Botton seront elles entendues, lui qui propose un autre type de prison ?
C'est à son honneur de ne pas avoir oublié son incarcération et de proposer des solutions.

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