mercredi 10 février 2010

SERAPHINE, MERCI.......

Merci, Séraphine de réagir à mes propos, de permettre la discussion avec d'autres inconnus à propos de la foi chrétienne, de la prière, de la justice. Si nos échanges peuvent nous aider à mieux vivre , c'est une excellente chose et les désaccords permettent de réfléchir et d'avancer.

La prière n'est pas d'abord, ni essentiellement une demande. Si prier, c'est appuyer sur un distributeur magique pour régler nos difficultés, je comprends que vous rejetiez cette prière. Prendre du temps pour dire à L'Eternel ce que je vis, mes peurs, mes angoisses, mes joies, mes plaisirs , c'est cela prier. Prier, ce n'est pas d'abord demander pour moi ou pour d'autres. Un enfant n'adresse-t-il la parole à ses parents que pour obtenir ce qu'il veut ?

Mais Dieu ne répond pas, écrivez vous. Vous avez raison, je n'ai pas avec Dieu la même relation que j'ai avec mes proches. Je ne Le vois pas, je ne Le sens pas. Il est Dieu et je suis un homme. MAIS Il nous a donné Jésus et ses actes et ses paroles sont le guide de ma vie. MAIS d'autres croient, prient, agissent, je ne suis pas isolé dans ma démarche. MAIS parfois, je pressens Sa trace dans une parole, un évènement, un renouveau.

Le tablier de service est préférable à l'attitude du priant, dites vous. Vous mettez le doigt sur une des grandes misères de notre église. Nous avons monté un mur entre les militants et les contemplatifs, comme s'il y avait deux sortes de croyants. François d'Assise, l'abbé Pierre, Desmond Tutu , soeur Emmanuelle ont été de grands acteurs des changements sociaux tout en étant des priants. Ils ne priaient pas pour demander une force exceptionnelle, ils ne confondaient pas prière et relaxation . Ils militaient et partageaient leurs vies avec Celui qui inspirait leur action . Ils L'aimaient, c'est pourquoi ils Lui parlaient dans la prière.

1 commentaire:

Jean Louis a dit…

Quel sens a la prière quand on demande à toute une communauté paroissiale de se mettre à prier pour que des personnes viennent participer à un cours sur le christianisme ?

Le résultat obtenu sera-t-il le fruit de la qualité de la prière ? Cela tient-il du fatalisme ? Qu’y a-t-il derrière cette attente ? Cela ne masque-t-il pas la peur du déclin numérique des fidèles dans les églises traditionnelles ?

Où sont les frontières entre crédulité, croyance et foi ?

« Le malheur de l’église, du monde chrétien au cours des temps modernes, est d’avoir confondu croyance et foi et de s’être ainsi renfermée, refusant toute critique de l’intérieur…

La croyance ne supporte pas la critique alors que la foi ne peut que la désirer...

La parole de Jésus est continuellement une critique de la religion. Il n’oppose pas la vraie religion à la fausse, il habite la tradition juive et c’est dans cette tradition qu’il fait la vérité de la vérité : quand cette dernière se défait de tout ce qui peut l’encombrer, la fausser ou la pervertir."
Maurice Bellet