Vendredi dernier, la visite du président français au Vatican et l'annonce du prix Nobel de la Paix étaient annoncées simultanément. Tout sépare, hélas, ces deux évènements.
Le pape a reçu rapidement M.Sarkozy qui lui en avait fait la demande après la polémique engendrée par sa politique et ses déclarations sur les étrangers.
Pourquoi tant de hâte à recevoir le président français ? Sa troisième rencontre avec le pape depuis 2007 !
" Naturellement ", il n'a pas été question des Roms, des prises de position des uns ou des autres , selon le communiqué officiel. Pour qui nous prend on ? Ils auraient parlé de la préparation du G 20 et des chrétiens au Proche Orient.
Ensuite, un cardinal évoque , hors de la présence du pape, " l'accueil des persécutés et des immigrés".
Nous sommes en pleine hypocrisie mondaine et diplomatique.
Le président est venu chercher une bénédiction pour récupérer les voix des catholiques .
Quel jeu joue le Vatican ? Enfermé dans son costume de chef de l'état du Vatican, comment Benoit XVI pourrait il avoir une parole libre et évangélique en cette occasion?
Il est des jours où il n'est pas facile d'être catholique.
A Oslo, les membres du prix Nobel n'ont pas eu peur de tordre le cou aux prudences diplomatiques.
La Chine est le banquier des Etats Unis, et un partenaire commercial de la plus haute importance.
Les autorités chinoises avaient menacé la Norvège si elle osait couronner un dissident.
C'est le courage et la justice qui l'ont emporté.
Liu Xiaobo était revenu des Etats Unis pour porter secours à ses compatriotes sur la place Tian'anmen.
Il fut alors emprisonné vingt mois sans.....jugement.
Il éxécute une peine de onze ans de prison pour avoir réclamé le pluralisme, la liberté d'expression et la liberté religieuse.
Cette semaine, c'est Oslo et non Rome qui nous rappelle le conseil du nazaréen : " Que ton oui soit oui, que ton non soit non."
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