jeudi 18 juin 2015

Nous sommes perdus. Marc 4,35-41.


Jésus est fatigué, il dort dans la barque, les vents se lèvent, les disciples ont peur.
"Maître, nous sommes perdus. Cela ne te fait rien ?"
Les disciples étaient comme nous, nous sommes de la même humanité, du même bois.
Lorsque les difficultés nous cernent, nous nous demandons où est Dieu.
Jésus ne fait pas de longs et durs reproches aux douze, il leur demande de croire en lui.
Cette histoire de barque dans la tourmente est une annonce du tombeau de Jésus.
La mer représentait la mort dans le monde juif, alors la barque est la tombe,
Jésus semble mort, et Il apparaît à Marie de Magdala, aux disciples.

Je pense aux chrétiens de Syrie, d'Irak, de tant de pays du monde qui lisent ce texte.
"Maître, nous sommes perdus. Cela ne te fait rien ?"
Je pense à cet homme condamné à une longue peine , pour qui la fin semble la seule issue.
Je pense à tous ceux qui souffrent, désespèrent, ne parviennent pas à s'en sortir, à sortir de leurs galères.
C'est une longue plainte qui parfois s'élève de notre terre.

Jésus l'entend, la comprend, il ne nous condamne pas.
Simplement, il nous encourage à croire en lui, à miser notre vie sur la sienne,
à oser espérer que les tempêtes ne soient pas le dernier mot de nos existences.
Il a traversé lui aussi des bourrasques, arrêté, abandonné,
crucifié comme un criminel de droit commun, suant le sang à cause de l'angoisse,
ridiculisé, bafoué, regardé comme "abandonné de Dieu".
Lui, le Vivant, sait que la vie n'est pas un long fleuve tranquille.
Lui seul a vaincu la mort.
Nous pouvons mettre nos pas dans les siens,
Il ne nous abandonnera pas.

J.T.

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