vendredi 26 juin 2015

Commentaire d'un détenu. Marc 5,21-43.


Après les visites à la prison ce matin, j'avais décidé d'écrire ce sermon
et avais lu plusieurs fois l'histoire de cette petite fille mourante et de cette femme malade chronique.

Parlant avec un détenu qui "navigue" entre psychiatrie et prison,
je lui demande s'il est chrétien.
Il me répond qu'il est resté croyant même au milieu de toutes ses galères,
et que la foi est la force qui le maintient debout, malgré tout.
"Il faut conserver la foi comme une étincelle, qui devient une flamme et la lumière."
En le quittant tout à l'heure, je le remercie pour sa contribution à ce commentaire d'évangile.

Jaïre, le papa de cette fillette mourante, espère encore et il va à la rencontre de Jésus.
Il a dû entendre parler en bien de ce guérisseur nazaréen, et il lui demande d'imposer les mains à sa fille.
La femme, qui a des pertes de sang depuis douze ans, se contente de toucher le vêtement de Jésus,
sans l'importuner, confiante en la guérison possible.

Comme ce détenu, ils entretiennent l'étincelle de l'avenir, de l'espérance, du soulagement.
Dans la vie, chacun de nous a des raisons de se résigner.
Le Synode ne changera rien pour les divorcés remariés.
Mon compagnon ne m'écoute pas, n'est pas attentif, ne pense qu'à lui.
La loi de l'argent fou domine le monde, et cela nous dépasse.
La liste serait longue ...............

Prenons garde à ne pas éteindre l'étincelle, au risque de perdre la lumière.
Croire en la résurrection est une force, un "moteur" pour refuser le réalisme désespérant, la loi des "à quoi bon".
La vie de Dieu germe dès cette terre, Jésus ne s'est jamais résigné, n'a pas été fataliste.
Jaïre, cette femme, ce détenu l'ont bien compris.
La foi est l'ennemi de la désespérance.

J.T.

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