vendredi 24 décembre 2010

NOEL.

Avec cette confiance plus forte que les doutes
et la simplicité qui désarme les coeurs,
Dieu notre Père,
nous venons remettre entre tes mains
la gerbe des attentes joyeuses,
le fardeau des épreuves subites,
les vieilles angoisses et la jeune espérance,
le souci lancinant qui nous tient en éveil
et la paix redonnée qui nous mène au repos,
les instants de pure grâce, d'aise, de miracle
et les minutes ténébreuses
où l'âme revêt d'invisibles blessures,
tous nos manques, toutes nos défaillances
et ce désir de Toi qui, mystérieusement,
oriente nos vies,
la face cachée de notre être
comme la part secrète de chacun de nos proches.

Tu sondes avec violence les reins et les coeurs,
Tu connais avec tendresse,
Tu transformes avec douceur.
Chasse de notre esprit ce qui reste de crainte,
la honte qui paralyse et la stérile inquiétude.
Donne nous d'aller vers Toi
d'une seule poussée, d'un seul élan
et de nous tenir en Ta présence à visage découvert.

Toi, le premier, Tu nous attends
car, le premier, Tu nous aimas.
Dieu,
perpétuellement en manque de la famille humaine,
Tu nous as devancés dans le temps de l'Avent.
Voici, ce soir, nous arrivons.
Depuis l'aube déjà Tu es en peine sur le seuil.
Père, nous le savons,
Notre heure sera la Tienne.

Jean Yves Quellec, moine.

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