jeudi 12 février 2015

Les lépreux (15 février 2015)

Selon le livre des Lévites, les prêtres juifs, le malade atteint de la lèpre
devait crier : "Impur, impur" pour que les autres ne le croisent pas.
A une autre époque, des clochettes annonçaient sa présence et tous se détournaient de lui.
Il est vrai que la lèpre fait peur et que le "réflexe" est d'isoler, de parquer, de mettre à l'écart.

Jésus n'a pas peur du lépreux qu'il rencontre,
il le purifie de son mal, il le guérit,
le réintroduit dans la société, dans la religion.
Chacun de nous a son lépreux, ne nous mentons pas,
les étrangers, les musulmans, les habitants des cités......
les homosexuels, les marginaux ......
la liste serait longue.
Soyons honnêtes, avouons-nous
quel lépreux moderne nous tenons à l'écart,
quel lépreux contemporain nous fait peur ?
Qui aurais-je envie de reléguer loin de chez moi ?

Jésus guérit cet homme, mais c'est le lépreux qui a fait le premier pas.
"Si tu le veux, tu peux me purifier."
Accablé par sa maladie qui fait de lui un paria,
cet homme a encore assez de vie, d'espérance pour croire en un avenir meilleur.
N'enfermons pas ceux que nous avons du mal à aimer dans leur situation de "lépreux".
Tous les détenus ne récidivent pas, ils cherchent souvent une aide, une main pour remonter la pente.
Tous ceux qui ont une maladie psychique ne sont pas des "zombies" condamnés à la marginalité.
Des proches, des soignants, des associations permettent à un grand nombre de relever la tête,
de trouver une place dans la cité.

Les lépreux existent toujours,
entendons-nous leur appel à l'aide : "Tu peux me purifier." ?

J.T.

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