jeudi 26 février 2015

CARÊME 2015 (2)

Un chemin surprenant. (1 mars 2015)


A l'époque d'Abraham, les sacrifices d'enfants existaient et n'étaient pas rares.
Ces sacrifices ont, hélas, survécu très longtemps.
Sommes-nous assurés qu'il n'en est plus aujourd'hui ?
Abraham ne devait pas être surpris par cette démarche,
il monte sur la montagne désignée pour sacrifier Isaac, ce fils donné par Dieu.

Pierre, Jacques et Jean, en bons juifs qu'ils étaient,
avaient le plus grand respect pour Moïse et Elie.
Moïse, ce prophète "que Yahvé connaissait face à face." Dt 34, 10.
Elie qui avait été élevé mystérieusement au ciel sous les yeux de son disciple Elisée,
Elie dont les juifs attendaient le retour pour la venue du Messie.

Son Dieu interdit à Abraham de faire des sacrifices d'enfants,
Il ne veut pas de cette barbarie comme offrande.
Peut-être a t-il fallu écrire cette histoire scandaleuse
pour que les Hébreux comprennent que leur Seigneur refusait le meurtre des enfants.
Abraham allait offrir un sacrifice qui lui est interdit.
Son Dieu n'est pas comme les autres dieux,
son Dieu ne tue pas l'humain.
La foi du patriarche est bouleversée.

Pierre, Jacques et Jean aimaient Jésus, ce charpentier qui guérissait, pardonnait.
Ils l'écoutaient, l'admiraient, mais c'était un des leurs,
un habitant d'un trou perdu, Nazareth.
Ils ne savent plus que dire lorsque leur ami côtoie Moïse et Elie.
Où sont-ils ? Rêvent-ils ? Est-ce un délire ?
Et si le Nazaréen était plus qu'un prophète,
s'il était si lumineux, si proche de l'Eternel ?
Pierre, Jacques et Jean descendent de la montagne troublés.
Qui est vraiment Jésus ? La résurrection des morts est-elle proche ?

Quelle montagne avons-nous gravie ?
Avons-nous été transformés, changés ?
Nous croyions en un Dieu lointain, un juge
et la prière nous a révélé un Dieu tendre, un ami.
Nous croyions détenir la vérité et nous découvrons d'autres croyants,
d'autres prières, d'autres gestes qui nous parlent aussi de Dieu.
Nous avons cru être emportés par le désespoir, la maladie, la séparation,
et Dieu "a ouvert un passage", Il ne nous a pas abandonnés.

Puisse cette deuxième étape vers Pâques nous faire lire notre chemin de foi.
Quelle Bonne Nouvelle avons-nous découverte au long de notre vie ?

J.T.

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