Je suis allé voir le film de Jacques Audiard " Un prophète ". Aumônier de longues peines pendant quatorze ans, et redevenu aumônier de prison à la maison d'arrêt de Caen, ma vision de ce film est nécessairement conditionnée par mon expérience des prisons , en tant qu'aumônier et non en tant que détenu ou surveillant.
Audiard le dit lui même, il n'a pas voulu faire un documentaire sur les prisons mais une oeuvre de fiction, un film. Godard disait : " Ce n'est pas une image juste, c'est juste une image." Un prophète ne donne pas une " bonne "connaisance de la réalité carcérale française. 80% des détenus sont à trois ou quatre en cellules de maisons d'arrêt et purgent de courtes peines. Le grand bandistisme et ses clans ne dictent pas leur loi dans l'ensemble des détentions. La vie en détention ne se résume pas à la violence et au trafic de drogue. Un prophète est un film, très bien construit, parfois difficilement soutenable tant la violence y est reine, les acteurs plus qu'excellents !
Ce film peut être vu comme " une métaphore de notre société " , selon l'expression du metteur en scène. L'argent est la valeur suprême, la grande idole, l'argent de la drogue dans les banlieues, l'argent des casinos, des machines à sous sous la coupe du grand banditisme. Sommes nous si loin de nos banques et de leurs chers dirigeants et traders ? Dans le monde de la finance, tout se fait dans la discrétion, le silence ouaté des ordinateurs, mais n'est ce pas l'argent qui là ausi mène le bal ? Dans le fim, la violence physique, verbale est au service de cette course folle à l'argent. Le credo est : je ne bosse pour personne, sinon pour moi et j'essaie de rafler la plus grande mise !
Ce film pose la question de la vie en prison. La sécurité républicaine y est elle respectée ? C'est une des missions de l'administration de combattre la loi du plus fort à l'intérieur de la détention. La surpopulation, 64 000 détenus cette annèe contre 49 000 en 2001 ! et le nombre important de détenus relevant de la psychiatrie, environ 20%, ne facilite pas cette mission du respect dela sécurité. C'est l'honneur d'une démocratie que la violence et les trafics soient sévèrement combattus dans les prisons de notre pays. L'école, la formation professionnelle, le travail sont de réelles aides pour que les personnes incarcérées sortent avec une autre perspective que la récidive. Ce film peut aider à la réflexion sur les prisons , sujet hélas toujours actuel.
Audiard le dit lui même, il n'a pas voulu faire un documentaire sur les prisons mais une oeuvre de fiction, un film. Godard disait : " Ce n'est pas une image juste, c'est juste une image." Un prophète ne donne pas une " bonne "connaisance de la réalité carcérale française. 80% des détenus sont à trois ou quatre en cellules de maisons d'arrêt et purgent de courtes peines. Le grand bandistisme et ses clans ne dictent pas leur loi dans l'ensemble des détentions. La vie en détention ne se résume pas à la violence et au trafic de drogue. Un prophète est un film, très bien construit, parfois difficilement soutenable tant la violence y est reine, les acteurs plus qu'excellents !
Ce film peut être vu comme " une métaphore de notre société " , selon l'expression du metteur en scène. L'argent est la valeur suprême, la grande idole, l'argent de la drogue dans les banlieues, l'argent des casinos, des machines à sous sous la coupe du grand banditisme. Sommes nous si loin de nos banques et de leurs chers dirigeants et traders ? Dans le monde de la finance, tout se fait dans la discrétion, le silence ouaté des ordinateurs, mais n'est ce pas l'argent qui là ausi mène le bal ? Dans le fim, la violence physique, verbale est au service de cette course folle à l'argent. Le credo est : je ne bosse pour personne, sinon pour moi et j'essaie de rafler la plus grande mise !
Ce film pose la question de la vie en prison. La sécurité républicaine y est elle respectée ? C'est une des missions de l'administration de combattre la loi du plus fort à l'intérieur de la détention. La surpopulation, 64 000 détenus cette annèe contre 49 000 en 2001 ! et le nombre important de détenus relevant de la psychiatrie, environ 20%, ne facilite pas cette mission du respect dela sécurité. C'est l'honneur d'une démocratie que la violence et les trafics soient sévèrement combattus dans les prisons de notre pays. L'école, la formation professionnelle, le travail sont de réelles aides pour que les personnes incarcérées sortent avec une autre perspective que la récidive. Ce film peut aider à la réflexion sur les prisons , sujet hélas toujours actuel.
1 commentaire:
Bonjour, je suis animateur d'une émission sur RCF alpha Rennes, et nous allons évoqué ce sujet pendant 37 minutes, le cinéma et la prison.
Seriez-vous intéressé pour participer à l'émission en direct lundi 14 Septembre à 18h50 environ par téléphone ?
Mon prénom: frédéric
Mon numéro de téléphone 02.99.65.04.93, blog de l'émission : pensonscinema.blogspot.com.
Mon mail: frougeot@yahoo.com.
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