vendredi 13 avril 2012

CASSER NOS PEURS. Jean 20,19-31.

" Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des juifs."
Jésus entre, leur apparaît. Et lorsqu'il revient pour parler à Thomas, c'est toujours le même scénario : " Jésus vient alors que les portes étaient verrouillées."

C'est la première fois que je remarque cette insistance de Jean à parler de la peur des disciples.
Nous les comprenons bien. A la suite de leur Maître, ils risquaient l'arrestation. Nous aussi, nous avons nos peurs : des autres, de nous même, de la maladie, du chômage...

Et si notre principale peur était autre ? Nous qui nous disons croyants, disciples du Nazaréen, ne verrouillons nous pas nos vies à la tendresse de l'Eternel pour chacun de nous ? Cela nous semble parfois si impossible à croire que nous refusons de dire que le Seigneur a de l'attention pour chacun de nous .
" Que je marche ou me repose, tu le vois Seigneur.
Tous mes chemins te sont familiers." Psaume 138.
Ce verset qui narre l'attention amicale nous le transformons parfois en regard du geôlier pour le détenu !
De fait, déçus par des proches, nous peinons à croire que le Père du Nazaréen nous connaît, nous aime et ne veut qu'une chose : que nous vivions dans sa lumière.

Ne verrouillons pas nos vies, parce que nous souffrons, à sa paix, à son espérance. La foi ne remplace pas le médecin, ne donne pas un travail, n'empêche pas la souffrance.
Mais si la vie de prière est au coeur de notre existence, pas pour demander, pour parler à Dieu comme à un ami proche, si ce rendez vous est le grand moment de notre journée, alors la paix, l'espérance de Dieu nous aident à déverrouiller nos vies.

Croire que le Seigneur ne nous abandonne jamais, croire que je peux L'aimer et non seulement croire en Lui, peut donner une joie une lumière qui brisent les verrous de nos peurs.















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