mardi 24 avril 2012

LA TRACE DE NOTRE VIE. LUC 24,35-48.

En ces temps de Pâques, les évangiles nous parlent des apparitions de Jésus aux disciples pour en saisir l'originalité, il est parfois bon d'entendre d'autres voix.

François Hollande, dans La Vie, dit des " forces de l'esprit " chères à Mitterand : " Ce n'est pas forcément un acte de foi religieux. C'est penser qu'il y a une dimension qui nous échappe, que nous devons nous dépasser nous mêmes. Chaque individu laisse une trace, au delà de sa seule descendance. Nous sommes davantage qu'un temps de vie."

Il est bon de nous rappeler que parler de spirituel, de l'homme qui dépasse l'homme, n'entraîne pas nécessairement la foi en Dieu, en l'Autre. Non pour juger, cataloguer, mais pour tenter de bien se parler en comprenant ce que les mots disent. Ce que dit le candidat, c'est que l'idéal humain peut nous entraîner à nous dépasser. C'est Camus dans La peste, c'est le meilleur de l'humanisme.

Les évangiles nous disent bien plus. L'homme n'est pas que l'homme. Il est une étincelle de Dieu dès cette terre. Toute vie humaine est illuminée par l'Esprit de Dieu, que la personne y croie ou non, entretienne cette lumière ou l'éteigne.
C'est dans notre humanité que Dieu est, qu'Il se laisse discerner. Les textes de résurrection ne parlent pas de la récompense des bons et de la punition des méchants. Ces textes ne sont jamais associés aux textes de jugement dernier. Ils tentent de nous dire que Jésus ressuscité est vraiment celui qu'ils ont connu, mais vivant d'une vie autre qui ne meut jamais.
Nous aussi, Dieu nous aime assez pour que nos vies, nos traces, nos personnes vivent avec Lui, Le voient.
Croire au Dieu de Jésus nous entraîne à laisser une trace de bonté, de paix, de justice et nous fait espérer que c'est cette trace même qui nous fera vivre dans le mystère de Celui que nous ne voyons pas mais que nous désirons rencontrer à la suite du Nazaréen.

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