mercredi 27 mai 2009

LE VENT.


LE VENT

Il passe en ouragan
arrachant quelques vieilles tôles,
il soulève la poussière,
en tourbillons dansants,
il étripe les édifices pourris,
il ploie, jusqu'à rupture
l'arbre devant chez moi,
il souffle la fraîcheur
jusqu'au fond de ma chambre,
quand le terre est torride.

Brusquement le vent se lève,
il est là,
il vous saisit,
et il va plus vite
que les longues foulées
que l'on allonge afin de lui échapper.
Il est surprenant, le vent,
et imprévisible.

Dieu a des allures de vent.
Il vient, imprévisible
et il nous saisit jusqu'à nous rompre
pour nous pousser,
à travers des paysages tordus.
Il vient, surprenant?
et il passe comme une brise légère
sur nos terres brûlantes,
comme une éclaboussure de rosée
dans nos lézardes craquelées.
Il vient, il souffle où il veut
et notre domaine,
notre demeure est transformée:
fini le repos,
car les meubles ont changé de place.

Pour échapper au vent,
voici des conseils à respecter soigneusement:
-éviter les hôpitaux
et tous les endroits où les hommes crient sous la peur et la souffrance.
-éviter les maisons et tous les endroits où tous les vivants donnent libre cours à leurs amours et à leurs rêves.
-éviter son propre coeur, car parfois y naissent le pardon et le désir d'une vie nouvelle.

Soyez prudents:
le vent peut surgir n'importe où,
n'importe comment
et vous saisir
pour vous conduire
là où vous n'avez aucune envie d'aller.

Mais autant le savoir:
de toute façon le vent viendra vous cueillir au fond de vos abris.

"Et soudain
il y eu un grand vent..."








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