Hier, le café interreligieux avait choisi de débattre du prophétisme. Je ne peux que vous inviter à venir à ces rencontres qui ont lieu le premier mardi du mois au Café des Images à Hérouville, de 18h30 à 19h30. Au fil des mois, les échanges sont de plus en plus passionnants et sérieux.
J'ai aimé entendre hier les diverses conceptions du rôle du prophète. Pour le rabbin et la musulmane présents, le prophétisme est terminé après Malachie pour l'un et Mohammed pour l'autre. A leur suite, nous pouvons vivre de leur espérance, sans être des prophètes au sens strict. Le pasteur et le prêtre avaient un autre avis, parlant de prophètes actuels. Le rabbin est intervenu plusieurs fois pour souligner que le Seigneur avait parlé directement à ceux qui sont appelés prophètes, et qu'Il ne nous parlait pas de la même manière. Les prophètes sont ils dans le champ politique ou non ? Les avis étaient divers. Une nouvelle fois, j'ai ressenti combien il est passionnant d'entendre d'autres dire le meilleur de leurs convictions, de constater nos accords comme nos désaccords. Quelle belle écoute que celle des autres ! Il est si rare de mettre ainsi autour d'une table des représentants de plusieurs religions qui peuvent dire librement l'essentiel de leur foi, de leur espérance pour bâtir la justice .
Il me semble qu'un prophète est celui dont les actes et les paroles dépassent les limites de sa religion, de son clan, de sa couleur de peau. La vie de Gandhi ne concerne pas seulement les Indiens.
Un prophéte n'est "universel " que parce qu'il est enraciné dans sa tradition, qu'il puise sa force et son courage dans la contemplation, dans la méditation.
Les prophétes actuels ou anciens sont toujours intervenus dans les grands débats de société. Leurs actes et leurs paroles s'inscrivent dans le champ du politique, sans chercher à y faire carrière.
Y a-t-il encore des prophétes ? Samedi dernier le cinéma français a répondu oui en primant le film d'Audiard. Cette histoire romancée, ce n'est pas un documentaire, met en scène la violence quotidienne dans les prisons. Cette violence, physique , verbale est tellement forte que certains rejettent ce film en disant que cela n'a rien à voir avec la réalité carcérale. Et pourtant, le climat de violence dans les prisons est permanent. Est il si fort que nous ne pouvons que le nier ? Audiard a peut être fait oeuvre " prophétique " en exhibant ce climat pour que nous ayons le courage de lutter contre cette violence qui nous fait si peur.
J'ai aimé entendre hier les diverses conceptions du rôle du prophète. Pour le rabbin et la musulmane présents, le prophétisme est terminé après Malachie pour l'un et Mohammed pour l'autre. A leur suite, nous pouvons vivre de leur espérance, sans être des prophètes au sens strict. Le pasteur et le prêtre avaient un autre avis, parlant de prophètes actuels. Le rabbin est intervenu plusieurs fois pour souligner que le Seigneur avait parlé directement à ceux qui sont appelés prophètes, et qu'Il ne nous parlait pas de la même manière. Les prophètes sont ils dans le champ politique ou non ? Les avis étaient divers. Une nouvelle fois, j'ai ressenti combien il est passionnant d'entendre d'autres dire le meilleur de leurs convictions, de constater nos accords comme nos désaccords. Quelle belle écoute que celle des autres ! Il est si rare de mettre ainsi autour d'une table des représentants de plusieurs religions qui peuvent dire librement l'essentiel de leur foi, de leur espérance pour bâtir la justice .
Il me semble qu'un prophète est celui dont les actes et les paroles dépassent les limites de sa religion, de son clan, de sa couleur de peau. La vie de Gandhi ne concerne pas seulement les Indiens.
Un prophéte n'est "universel " que parce qu'il est enraciné dans sa tradition, qu'il puise sa force et son courage dans la contemplation, dans la méditation.
Les prophétes actuels ou anciens sont toujours intervenus dans les grands débats de société. Leurs actes et leurs paroles s'inscrivent dans le champ du politique, sans chercher à y faire carrière.
Y a-t-il encore des prophétes ? Samedi dernier le cinéma français a répondu oui en primant le film d'Audiard. Cette histoire romancée, ce n'est pas un documentaire, met en scène la violence quotidienne dans les prisons. Cette violence, physique , verbale est tellement forte que certains rejettent ce film en disant que cela n'a rien à voir avec la réalité carcérale. Et pourtant, le climat de violence dans les prisons est permanent. Est il si fort que nous ne pouvons que le nier ? Audiard a peut être fait oeuvre " prophétique " en exhibant ce climat pour que nous ayons le courage de lutter contre cette violence qui nous fait si peur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire